Au 19e siècle, les pays européens et les États-Unis rêvaient de construire un canal qui allait relier les océans Atlantique et Pacifique au niveau de l’Amérique Centrale et créer une route plus rapide et accessible pour le transport maritime. Les premiers arguments pour construire un canal à travers le Nicaragua remontent même à l’époque coloniale et le pays est demeuré le premier choix durant la majeure partie du 19e siècle. Toutefois, l’instabilité politique, la présence des anglais sur la Côte Miskitu, englobant une partie de la Côte Atlantique du Nicaragua et du Honduras, ainsi que l’activité sismique et volcanique au Nicaragua rendaient la décision difficile pour les États-Unis. La France avait déjà entamé durant les années 1880 la construction d’un canal traversant l’isthme du Panama mais les travaux avaient dû être suspendus pour des raisons financières et logistiques, la main d’œuvre faisant face à un taux de mortalité important dû aux maladies tropicales. Ainsi, devant la peur de voir entrer une autre superpuissance dans les Amériques, comme l’Allemagne ou le Japon, les États-Unis ont été convaincus par les Français de choisir le Panama et d’acquérir les travaux qui avaient déjà été effectués[1].
Il n’en demeure pas moins que le Nicaragua a toujours rêvé – et espéré – voir se concrétiser ce projet de Canal interocéanique sur son territoire qui propulserait l’économie nicaraguayenne à un tout autre niveau. Augusto César Sandino, figure emblématique du nationalisme nicaraguayen, était en accord avec la réalisation d’un Canal interocéanique, mais dont la construction, inspirée de la vision de Simón Bolivar, serait propulsée par les pays latino-américains et laisserait au Nicaragua son entière souveraineté[2]. Or, bouleversé par des interventions étrangères, des désastres naturels, de longues périodes de dictature et un conflit armé, le Nicaragua tente difficilement depuis les vingt-cinq dernières années de se remettre de ces épreuves et ne possède pas les moyens financiers pour réaliser un tel projet.
Depuis le retour au pouvoir de Daniel Ortega Saavedra et du Front Sandiniste de libération nationale (FSLN) en 2007, le Nicaragua tente tant bien que mal de diversifier ses sources de financement extérieur et de se distancer des pays occidentaux. Un Canal interocéanique, financé par des intérêts chinois, apparaît alors intéressant pour le gouvernement de Daniel Ortega. Le projet permettrait un tel développement économique au Nicaragua, à l’instar du Panama, qui favoriserait la croissance de l’économie, créerait des milliers d’emplois et sortirait la population de la pauvreté. Dans sa forme actuelle, le projet de Canal du Nicaragua, mis de l’avant en 2012 par le gouvernement du FSLN, prévoit qu’il sera deux fois plus profond que le Canal du Panama pour accommoder les derniers modèles de paquebots qui ne peuvent passer par le Panama et il sera réalisé en moins de temps, soit sur une période de cinq ans. Les concessions du projet ont été attribuées à la firme chinoise Hong Kong Nicaragua Development (HKND), dirigée par l’homme d’affaires Wang Jing, qui promet une ouverture du Canal en 2020.
Afin d’attribuer rapidement les concessions à la firme chinoise, la loi 840 sur le Grand Canal a été approuvée en juin 2013 par l’Assemblée nationale, qui possède une majorité de députés du FSLN, avant même que des études de faisabilité aient été effectuées, que la route du Canal soit connue et sans aucune consultation publique ni de la population, ni des communautés autochtones et de descendance africaine affectées[3]. Deux ans après l’approbation de la loi 840, les mouvements de soutien et d’opposition au projet de Canal sont devenus représentatifs de la polarisation présente dans la politique nicaraguayenne. Le gouvernement de Daniel Ortega et les partisans sandinistes brandissent les pancartes affichant le slogan « Que Dieu bénisse le canal » alors que l’opposition se rallie sous les slogans « Non au canal », « Dehors les Chinois » ou « Ortega vend la patrie ».
Le Canal représente un enjeu majeur pour le Nicaragua et met de l’avant une vision du développement qui diffère peu du modèle traditionnel. En mettant au premier plan le développement économique, le Canal met en danger des écosystèmes fragiles et uniques qui se trouvent sur le tracé actuel proposé par le gouvernement et la firme HKND, en plus de traverser des territoires autochtones autonomes et d’exproprier des communautés vivant sur ces terres depuis des générations.
Dans ce contexte, cet article vise à aborder brièvement les impacts d’un tel projet sur les communautés qui seront directement et indirectement affectées. Même si le gouvernement de Daniel Ortega et la Commission du projet de développement du Canal du Nicaragua, ou la Commission, soutiennent que le Canal interocéanique du Nicaragua devrait doubler le Produit intérieur brut (PIB) et générer 250 000 emplois directs et indirects, les dommages causés par le projet excéderont les bénéfices socio-économiques et causeront des dommages irréversibles dans un pays où l’équilibre politique, social, économique, culturel et environnemental est fragile.
Des communautés exclues
Selon la firme chinoise HKND, le tracé actuel du Canal est constamment en évaluation afin de protéger certaines zones plus sensibles, mais il en demeure que les impacts socio-environnementaux seront immenses. Selon le dernier tracé du Canal, dix communautés seront directement affectées, soit les villes de Bluefields, Nueva Guinea, San Miguelito, San Carlos, Rivas, Tola, El Castillo, Altagracia, San Jorge et San Juan del Sur. À celles-ci s’ajoutent les villes de Belen, Buenos Aires et Moyogalpa, qui seront affectées par des projets connexes comme les zones de libre-échange et les centres touristiques prévus. Ces municipalités couvrent un total de 12 440 kilomètres carrés, soit 10% du territoire national. Au total, ce sont près de 120 000 personnes, soit plus de 24 000 familles, qui devront être expropriées, ce qui représente 32% de la population des municipalités affectées[4].
Plusieurs conséquences directes du projet de Canal sur les communautés apparaissent évidentes et alarmantes et sont décriées par la société civile nicaraguayenne et les médias traditionnels d’opposition. D’une part, le canal traversera des communautés autochtones et de descendance africaine, dont certaines luttent pour la survie de leur identité, et risque de causer des dommages irréversibles à ces populations. D’autre part, les familles qui devront être expropriées vivent pour la majorité en milieu rural et dans un niveau de pauvreté important et leur déplacement forcé bouleversera leurs conditions de vie et brisera des liens communautaires.
En analysant le cas du Canal du Nicaragua, il est impossible de garder sous silence le fait que des communautés autochtones et de descendance africaine de la Côte Atlantique du Nicaragua seront directement affectées puisque 52% du tracé actuel se trouve sur ces territoires autochtones autonomes. Durant les trente dernières années, plusieurs lois ont été établies pour garantir l’autonomie régionale et le droit à la propriété communale des populations qui y vivent (Lois 28 et 445), tout en reconnaissant les autorités autochtones et de descendance africaine en leur accordant la possibilité de représenter légalement leurs communautés et territoires et de les administrer selon leurs coutumes et traditions (Loi 445). La loi 445 reconnaît d’ailleurs que « les terres communales sont inaliénables ; elles ne peuvent être données, vendues, saisies ou imposées et sont imprescriptibles. L’État reconnaît et garantit l’inaliénabilité de celles-ci »[5].
Or, la loi 840 sur le Canal viole une série de droits acquise par les communautés autochtones et de descendance africaine pour garantir leur autonomie. Par exemple, l’article 12 de cette loi prévoit l’expropriation de quelconque propriété, qu’elle soit privée ou communale, des régions autonomes ou de toute autre entité gouvernementale, qui soit nécessaire au projet. De plus, et tout aussi alarmant, l’article 5 attribue à la Commission un pouvoir de décision sur toute autre loi antérieure nécessaire à la réalisation du projet de Canal, affirmant que « tout autre consentement, acte ou omission qui serait nécessaire, ou établi par une loi antérieure, ne seront pas tenus pour le projet ou sous-projet » et que les décisions de la Commission « seront de caractère erga omnes et obligatoires »[6].
Ces articles attribuent à la Commission des pouvoirs qui outrepassent la constitution et un bon nombre de lois et de normes internationales et enlèvent aux communautés autochtones et de descendance africaine le droit au consensus et à la consultation, à la propriété communale et à l’autonomie et les droits sur les ressources qui se trouvent en territoire autonome, des droits acquis par les lois antérieures. De plus, leur consentement ne devient plus nécessaire à la réalisation du projet.
Les communautés autochtones et de descendance africaine deviennent alors non seulement ignorées, par l’absence de consultation et de consensus, mais elles sont complètement et volontairement exclues, par les pouvoirs accordés à la Commission dans la loi 840. Luttant pour leur survie depuis des générations, ces communautés autochtones et de descendance africaine de la Côte Atlantique ont perdu, en l’espace de quelques mois, des droits précieusement acquis au cours des dernières décennies.
Dans ce contexte, le cas se retrouve devant la Cour interaméricaine des droits humains (CIDH) pour violations au droit à l’information, à la consultation informée et au consentement des peuples autochtones. La communauté de Bangkukuk Taik, un village isolé du peuple Rama comptant 140 habitants, est d’ailleurs prise en exemple car elle risque d’être fortement affectée, voire même éradiquée, par la construction prévue d’un port pour le Canal. Les dommages seront d’une importance capitale pour le peuple Rama et la survie de son identité puisque, présentement, Bangkukuk Taik est le seul endroit où est enseigné la langue Rama et où les habitants ont des connaissances approfondies sur les traditions de leur peuple, notamment sur l’agriculture, la chasse et la médecine traditionnelle. Le projet de Canal prévoit que Bangkukuk Taik deviendra un port en eau profonde du côté caribéen et sera nommé Punta de Águila (la signification espagnole de Bangkukuk Taik, soit la Pointe de l’aigle)[7].
Outre les communautés vivant sur la Côte Atlantique, des communautés entières se trouvant sur le tracé actuel du Canal seront gravement affectées. En effet, la portion Atlantique du Nicaragua a longtemps été laissée à elle-même et compte les régions les plus pauvres du pays. On estime qu’environ 7 personnes sur 10 y vivent en situation de pauvreté ou d’extrême pauvreté. La majorité des habitants vivent d’agriculture destinée à la subsistance, aux communautés ou encore à la production agricole nationale ou destinée à l’exportation. L’agriculture étant le premier secteur économique du Nicaragua, le Canal bouleversera des communautés dont la production agricole est nécessaire à leur propre survie et à celle de leur économie. Les déplacements forcés auront comme conséquence de briser des liens existants depuis longtemps au sein de coopératives agricoles, omniprésentes au Nicaragua, et d’organisations communautaires[8].
Le déplacement forcé et la division de communautés signifiera également la détérioration des municipalités affectées, tant pour les peuples autochtones et de descendance africaine de la Côte Atlantique que pour les communautés se trouvant du Côté Pacifique. Bien que le gouvernement promet la création d’emplois qui bénéficieront à la population nicaraguayenne, les familles relocalisées demeurent à risque de se retrouver en situation de vulnérabilité et de pauvreté dans d’autres villes du Nicaragua ou du Costa Rica car elles ne seront pas assurées de trouver du travail sur le projet de Canal. En effet, la majorité de la population vivant en milieu rural possède un faible niveau de scolarisation et des compétences liées davantage à l’agriculture qu’ils pratiquent depuis des générations[9]. La main d’œuvre mieux rémunérée sur le projet de Canal aura donc tendance à provenir des grands centres urbains et universitaires comme Managua ou León.
Une mobilisation qui s’organise
Depuis la première pelletée de terre en décembre 2014, symbole de l’avancement du projet, la résistance s’est peu à peu organisée. À la fin de 2014, des équipes envoyées par HKND, accompagnées de policiers et des forces armées, se sont rendues dans les communautés pour mesurer et photographier les terrains, ainsi que pour faire le recensement des personnes devant être expropriées[10]. Ces évènements ont contribué à augmenter le niveau d’anxiété et d’incertitude des populations qui possèdent peu d’informations sur ce qui adviendra.
Face à ce climat d’incertitude, et outre la présence d’organisations de la société civile devant diverses instances internationales, l’année 2015 a également vu une montée flagrante de la mobilisation sociale contre le projet et une hausse des demandes pour la dérogation de la loi 840. Des manifestations ont lieu régulièrement dans les communautés qui seront affectées et dans les grandes villes. Les manifestants s’opposent au Canal et plus spécifiquement, à la vente des concessions à des intérêts étrangers, aux dommages qui seront causés à l’environnement et aux communautés et au régime d’indemnisations pour les expropriations jugées insuffisantes.
Le 12 octobre 2015, en réponse aux mobilisations des derniers mois, le gouvernement Ortega a annoncé son intention de déroger la Loi de sécurité citoyenne, en vigueur depuis 2010, et de la remplacer par la Loi de sécurité souveraine de la République du Nicaragua. Celle-ci prévoit le renforcement des forces armées et policières et de la Direction de l’investigation pour la défense (DID) en leur attribuant de nouveaux pouvoirs. La nouvelle loi prévoit que tout élément qui « représente un danger pour la sécurité des personnes, de la vie, de la famille et de la communauté, ainsi que pour les intérêts suprêmes de la nation nicaraguayenne » peut être considéré comme un risque à la sécurité souveraine. De plus, la loi établit comme « menace à la sécurité souveraine » : l’espionnage, le sabotage, la rébellion, la trahison de la patrie et « tout acte illégal qui pose atteinte à l’existence de l’État nicaraguayen et de ses institutions »[11]. Cette nouvelle loi permettrait une libre interprétation de ce que sont les « intérêts suprêmes » et de ce qui est considéré comme une « menace », ouvrant la voie à une éventuelle criminalisation de la protestation. Cependant, le 27 octobre, face à la controverse entourant le nouveau projet de loi, Daniel Ortega a annoncé que celui-ci serait révisé, sans toutefois donner plus de détails sur les modifications ni la nouvelle date de présentation du projet de loi révisé[12].
Dans un pays sortant d’une guerre civile il y a de cela moins de trente ans, l’équilibre socio-politique demeure fragile. Une telle mobilisation sociale à travers le pays était plutôt rare durant les dernières années et est représentative d’un climat d’insatisfaction face au gouvernement de Daniel Ortega, souvent critiqué pour agir sans transparence ni consensus. Le mégaprojet de Canal et les lois qui sont établies pour permettre son exécution marquent toutefois une nouvelle étape dans le style de gouvernance anti-démocratique de Daniel Ortega.
Conclusion
Le projet du Canal du Nicaragua est-il l’approche que le Nicaragua souhaite adopter pour réduire la pauvreté, tel que le signale le gouvernement? Selon le Réseau pour la démocratie et le développement local, le Canal remplit toutes les conditions d’une approche de développement traditionnelle, c’est-à-dire une approche centrée sur la croissance économique basée sur l’investissement étranger dans les secteurs clés offrant des avantages comparatifs afin de répondre aux exigences du commerce international. Une étude réalisée par le Centre Humboldt en 2014 révèle d’ailleurs que le modèle de développement des projets de HKND contredit les principes de véritable développement humain et durable.
La concession du canal renforce une vision du développement extractif et polluant, enracinée dans la logique de concentration de la richesse en accaparant le marché, en privatisant des biens communs et en commercialisant la nature, créant des enclaves au profit d’intérêts étrangers et affaiblissant les possibilités d’encourager des formes de développement durable et des alternatives à la dynamique de dégradation irréversible de l’environnement naturel[13].
Il revient à l’ensemble de la population nicaraguayenne de décider du modèle de développement qu’elle souhaite, et non seulement à un seul parti politique, en tenant compte des normes internationales en termes de développement humain et durable et de respect des droits humains, des diverses opinions et des faits présentés dans les différentes études et en respectant la constitution du pays et les lois établies, surtout en ce qui a trait à l’autonomie et aux droits fondamentaux des peuples autochtones et de descendance africaine. Or, comme on peut en témoigner actuellement, le gouvernement agit dans un processus opaque qui laisse peu de place à l’analyse critique et à la consultation des différents acteurs.
En agissant avec manque de transparence, sans consensus et de manière anti-démocratique, le gouvernement risque des tensions qui pourraient survenir à tout moment. L’année 2016 en sera une d’élections présidentielles au Nicaragua et le Canal risque d’être un des enjeux électoraux principaux. Si la situation demeure inchangée et si le gouvernement n’agit pas dans une plus grande transparence, le FSLN pourrait voir sa base d’appuis populaires diminuer de façon importante dans les régions directement affectées par le Canal.
Photo : Manifestation le 9 septembre 2015 à San Miguelito, Page Facebook de Mecuadra.
Notes
[1] Canal de Panama (2015). Historia. http://micanaldepanama.com/nosotros/ et Van der Post, J. (2014). « El canal interocéanico : un sueño siempre presente y nunca realizado ». Revista Envío, no. 388, en ligne : http://www.envio.org.ni/articulo/4868.
[2] El Nuevo Diario (2013). « Sandino y el Canal de Nicaragua », en ligne : http://www.elnuevodiario.com.ni/opinion/291533-sandino-canal-nicaragua/.
[3] El País (2013). « El Parlamento de Nicaragua aprueba la concesión del canal a un empresario chino », en ligne : http://internacional.elpais.com/internacional/2013/06/13/actualidad/1371158429_272294.html.
[4] Traduction libre. Red por la Democracia y el Desarrollo Local (2015). « ¿Qué territorios partirá el Canal y a qué poblaciones desplazará? », Revista Envío, no. 400, en ligne : http://www.envio.org.ni/articulo/5043.
[5] Traduction libre. Acosta, M. L. (2015). El impacto de la Ley del Gran Canal Interoceánico de Nicaragua sobre los pueblos indígenas y afrodescendientes de Nicaragua. Présentation de la représentante légale des peuples Rama y Kriol, Créoles de Bluefields et Miskitu de Tasbaponie devant la Cour interaméricaine des droits humains (CIDH).
[6] Traduction libre. Assemblée nationale du Nicaragua (2013). Ley No. 840. Ley Especial para el Desarrollo de Infraestructura y Transporte Nicaragüense Atingente a El Canal, Zonas de Libre Comercio e Infraestraturas Asociadas.
[7] Liedel, E. (2015). « The Rama Versus the Canal ». Hakai Magazine, August 27, 2015, en ligne : http://www.hakaimagazine.com/article-long/rama-versus-canal.
[8] Red por la Democracia y el Desarrollo Local (2015). Op. Cit.
[9] Ibid.
[10] Confidencial (2014). « HKND hace censo de expropriaciones », en ligne : http://www.confidencial.com.ni/archivos/articulo/19089/.
[11] La Prensa (2015). « Ortega quiere un Estado policial », en ligne : http://www.laprensa.com.ni/2015/10/15/politica/1919182-ortega-quiere-un-estado-policial-ortega-quiere-un-estado-policial.
[12] La Prensa (2015). « Ortega retira de la Asamblea la Ley de Seguridad Soberana », en ligne : http://www.laprensa.com.ni/2015/10/27/politica/1926191-ortega-retira-de-la-asamblea-la-ley-de-seguridad-soberana.
[13] Red por la Democracia y el Desarrollo Local (2015). Op. Cit.
Roselyne Gagnon
Roselyne Gagnon est titulaire d’un baccalauréat en Arts de l’Université McGill, avec concentration en études du développement international et études de l’Amérique latine et des Caraïbes. Elle est diplômée de la maîtrise en science politique de l’Université du Québec à Montréal et travaille au Comité pour les droits humains en Amérique latine.