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Territoire Internet? Espaces, affectivités et comm...

Territoire Internet? Espaces, affectivités et communautés

La société de l’information actuelle possède une composante technologique importante basée sur des infrastructures informatiques matérielles. Le « nuage » informatique est aussi de la matière : il s’agit de l’ordinateur de quelqu’un d’autre, ailleurs dans le monde. Même si l’on considère en général que l’impact environnemental de la technologie est très faible, cette dernière consomme en réalité des minéraux, du plastique et beaucoup d’énergie [1]. Dans le système capitaliste actuel, l’exploitation de ces matériaux a lieu à grande échelle et cela a des conséquences insoutenables à long terme : elle légalise la dépossession territoriale et patrimoniale là où elle prend place; elle favorise la désarticulation du tissu social dans les communautés locales; elle pollue l’eau, la terre et l’air et elle cause des maladies. Les violations des droits humains sont constantes et systématiques.

Nous pouvons percevoir l’impact de la consommation technologique tant à la fin du cycle de vie (comme le dépotoir électronique au Ghana, pour donner un des exemples les plus connus), qu’au milieu de celui-ci, en observant le processus de production dans son ensemble [2]. En ce qui concerne l’usage, il semblerait que « l’industrie des TIC (technologies de l’information et de la communication) consomme 7 % de toute l’énergie électrique générée mondialement [3]. La grande majorité de ce pourcentage (entre 82 % et 84 %) serait consommée par les utilisateurs finaux. Nos chaînes de messages, nos réseaux sociaux et nos photos de chatons adorables ne sont donc pas immatériels.

Bien que les dommages matériels causés par les TIC soulèvent de plus en plus de préoccupations, cet article souhaite mettre en lumière d’autres dimensions des relations de pouvoir dans la société de l’information : il propose de percevoir Internet comme un espace territorial, social et créatif, en abordant le lien entre ce territoire et des enjeux liés à la résistance, mais aussi à l’affectivité, ceci à partir d’une perspective « hackféministe ».

La dimension affective : quand l’affection sur le réseau a un prix

J’écris sur ce thème en regardant l’écran de mon ordinateur, tout en révisant les messages reçus… Pourquoi nous connectons-nous? Que faisons-nous lorsque nous naviguons sur Internet? À quels espaces accédons-nous? Lorsque nous nous demandons pourquoi nous « sommes » sur les réseaux sociaux commerciaux ou encore pourquoi nous utilisons le grand oracle des recherches, nous avons tendance à répondre que c’est parce que « tout le monde y est ». Ou encore parce que nous ne connaissons aucun autre espace où réaliser les mêmes activités.

Cependant, si nous regardons ces réseaux sociaux commerciaux de plus près, en particulier ceux de Zuckerberg (propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp), la réponse a plutôt à voir avec le fait que ces réseaux s’intéressent à nos besoins de connexion et de communication; ils les utilisent donc pour nous exploiter « silencieusement ». Il y a quelques mois, un haut placé « repentant » de Facebook racontait que, pour que nous accordions tant de temps et d’attention aux réseaux, il suffisait de nous donner une certaine dose de dopamine au moyen de « J’aime » et de commentaires. « Et cela fera en sorte que tu veuilles partager encore plus de contenu… Les inventeurs, les créateurs, dont moi, Mark [Zuckerberg], Kevin Systrom sur Instagram, nous en étions tous conscients » [4]. Ils ont ainsi décidé que pour mettre sur pied une entreprise qui génère des millions de dollars, ils exploiteraient une vulnérabilité de la psychologie humaine qui favoriserait la dépendance à leurs plateformes « sociales ».

Nous sommes des êtres sociaux et les réseaux le savent. Ce sont des espaces « numériques » qui stimulent notre désir d’y être et d’y interagir. Espaces de débats, de partage et d’affection, les réseaux sont conçus pour permettre aux gens (ainsi qu’aux groupes et aux institutions) de communiquer. Cependant, dans les réseaux sociaux les plus connus (Facebook, Instagram, Twitter), la médiation se fait à travers de nombreux filtres, c’est-à-dire des algorithmes qui décident ce que nous voyons et ne voyons pas, en fonction de critères imposés par les entreprises et auxquels les usagers n’ont pas accès [5]. Nos données personnelles, notre navigation sont transparentes pour elles; ces informations parcourent leurs infrastructures jusqu’à leurs centres de données contrôlés par des algorithmes opaques qu’elles ne partagent pas avec nous. On nous dit que « la confidentialité n’existe plus » et que nous n’avons pas à nous inquiéter si nous « n’avons rien à cacher ». Et c’est justement ce qui devrait se produire : puisque nous n’avons rien à cacher, personne ne devrait fouiller constamment dans nos affaires.

Plusieurs raisons peuvent justifier le choix de masquer notre identité numérique. Pour les femmes et les personnes non binaires, l’un des motifs a trait à la violence en ligne présente au quotidien dans les réseaux sociaux. Les discours haineux, le harcèlement, la discrimination et la publication d’informations et d’images sans le consentement des personnes concernées sont de plus en plus fréquents. Il s’agit d’une violence « réelle » qui a des conséquences physiques et émotionnelles sur la vie des personnes concernées, ce qui « affecte la prise de décision dans les situations quotidiennes, par exemple, la façon de s’habiller et le fait de sortir ou non » [6].

Toutefois, Internet représente davantage que les réseaux sociaux, il inclut aussi les endroits où nous ne « socialisons » pas, mais où nous faisons des recherches, où nous nous « baladons », etc.; endroits où nous devons aussi accepter de laisser tomber la confidentialité au profit des bulles de filtres. On peut dire que si le service est gratuit, le client est le produit. Nous savons tous que dans une société capitaliste, rien n’est gratuit, mais nous sommes tout de même convaincus que les plateformes commerciales sont sans frais pour les usagers. Nos données et nos interactions sont le prix à payer.

Quelqu’un a un jour dit que nous devions apprendre à utiliser les technologies de la même façon que nous avons appris à lire et à écrire [7]. Pour défendre Internet en tant que territoire, nous devons générer une sociabilité consciente et critique. Défendre Internet comme un territoire nous aide à prendre des décisions. Nous devons continuer d’utiliser le réseau, mais d’une façon bénéfique, affectueuse et partagée, sans suivre uniquement les « règles » imposées par des plateformes qui ne nous représentent pas. Défendre Internet signifie se joindre aux groupes « d’écrivains numériques qui sont à la hauteur des circonstances difficiles qui nous toucheront probablement » [8].

Sortir des sentiers battus… de Facebook

Je ris chaque fois qu’une personne me demande mon nom pour me chercher sur les « réseaux sociaux » (le pluriel est inutile, parce qu’ils font presque toujours référence à Facebook seulement). Lorsque je réponds par la négative, on se résigne à me demander mon numéro de téléphone pour me trouver sur « WhatsApp ». Quand je secoue négativement la tête, cela met généralement fin à l’interrogatoire, puis on me pose cette question : « mais ne travailles-tu pas avec les technologies? »

J’ai commencé à utiliser Facebook en 2011. Mes raisons, alors, étaient plutôt des excuses, et c’est peut-être pour cela que je n’étais pas facile à trouver, mais j’y étais. Puis, le va-et-vient dans les chemins des technologies critiques (le pluriel implique l’expérimentation de divers logiciels et plateformes) a fait en sorte que je prenne de plus en plus de distance. Et c’est finalement arrivé : j’ai fermé définitivement mon compte au début de l’année 2018. Le « scandale » de Cambridge Analytics a scellé ma séparation d’avec ce réseau social duquel je m’éloignais déjà depuis des mois en effaçant systématiquement mon profil pour pouvoir fermer mon compte. Le processus a été long et complexe, même si je ne « publiais presque rien ». Le réseau social ne veut pas être abandonné : sans nous et sans le contenu que nous générons, il s’agirait d’une plateforme vide.

Internet n’oublie jamais. Facebook ne m’a pas oubliée. Dans certains des nombreux serveurs répandus de par le monde, où l’information de chaque usager est répliquée à plusieurs reprises, je suis probablement un « profile fantôme » stocké, en attente d’être commercialisé à nouveau. Un profil fantôme (shadow profile) est une archive cachée contenant les données ayant été recueillies et saisies, volontairement ou non, au moyen de nos publications, interactions, amitiés, dispositifs, etc. afin d’établir des tendances d’utilisation [9].

Ces technologies ne sont pas conçues pour que nous puissions jouer avec elles, apprendre d’elles et construire avec elles. Leurs règles ne sont pas imposées et elles utilisent leurs ressources pour savoir tout ce que nous disons. TOUT. Facebook ne veut laisser partir personne parce que sans nous, son réseau ne vaut (littéralement) rien.

C’est moi qui ai décidé de rompre cette relation toxique et d’aller jouer dehors.

La dimension des résistances : utiliser les réseaux de façon hackféministe

Nous naviguons sur Internet des centaines de fois par jour, et ce, dans de nombreux contextes. Pour celles et ceux qui voient aussi cet espace comme un territoire indépendant (et non seulement comme un moyen de communiquer), Internet est un espace public et politique. Pour un plus petit groupe de personnes, la dimension politique signifie créer un réseau au sein du réseau, habiter Internet, le construire comme un espace rebelle.

De nos jours, l’accès demeure un des enjeux principaux liés à l’usage d’Internet. Toutefois, l’accès ne se réduit pas à la capacité de se connecter; Internet renferme aussi de grandes inégalités : les failles de sécurité, l’appropriation illicite, la transformation et la création, la concrétisation de nos rêves via Internet vont au-delà de la simple connexion. Pour habiter Internet, nous devons le connaître, connaître ses forces et ses complexités, nous permettre de nous émerveiller par les divers outils qu’il nous offre, les pratiques que nous pouvons générer, les personnes qui se trouvent derrière l’écran, ce qu’elles font et ce qu’elles contribuent à changer au-delà des pompeux réseaux commerciaux.

Dans le cadre du premier congrès féministe du Chiapas qui a eu lieu en novembre 2016, la philosophe féministe Silvia Gil a été invitée à commenter certaines contributions féministes permettant (re)penser les crises systémiques. Elle a évoqué l’importance de trouver des formes de politisation qui touchent la vie et qui nous secouent; d’imaginer des sens nouveaux pour proposer des solutions à la crise et de chercher des formes politiques qui ne tournent pas le dos au soin et à l’interdépendance des corps. En l’écoutant et en pensant aux différentes dimensions qui forment Internet, j’ai vu ce dernier sous un nouvel angle : comme un territoire à habiter. Escobar définit « territoire » comme un espace construit à travers les interactions sociales de ceux et celles qui l’habitent, des organisations sociales aux collectifs [10].

Les féministes ont aussi beaucoup à apporter à ce sujet. Il faut politiser les processus à l’aide de formes et de formats imaginatifs pour créer de nouvelles perspectives et des récits nouveaux. Selon Gil, « pour vivre, nous avons besoin chaque jour de travaux matériels et immatériels (affection, désir, etc.) qui rendent la vie possible […] Nous ne pouvons pas accepter une politique qui tourne le dos aux soins et à l’interdépendance des corps, ni à la vulnérabilité de la vie » [11]. C’est en ce sens qu’avoir une vision critique des technologies constitue une posture presque révolutionnaire dans un contexte où les grandes entreprises qui fournissent des services se montrent simplement telles qu’elles sont : des services uniques et indispensables sans lesquels le réseau n’existerait pas.

Le fait est qu’en général, l’Internet que nous connaissons dépend des grandes infrastructures et de l’argent. Toutefois, plusieurs projets sont mis sur pied, chaque fois dans le but de remettre en question cette maxime et de proposer une reconstruction plus diversifiée d’Internet. Par exemple, il existe des réseaux de télécommunication communautaires comme GuifiNet en Espagne, Rizhomatica au Mexique et NetWork Bogotá en Colombie. Il existe aussi des serveurs de production autonomes qui peuvent héberger nos contenus et créer des formes de travail « saines et proches » comme les coopératives technologiques MayFirst et Kéfir. Finalement, des réseaux sociaux décentralisés comme Mastodon et Diaspora nous permettent de nous rencontrer, d’interagir et de planifier.

De nos jours, « habiter » les technologies signifie beaucoup plus qu’accéder à des plateformes commerciales : plusieurs options nous permettent de gérer librement les ressources de nos ordinateurs, de répondre à nos besoins de recherche d’informations sans être surveillés, de collaborer et de stocker de l’information dans des bibliothèques numériques servant au bien commun [12].

Nous pouvons commencer par remettre en question les systèmes de communication actuels, en apprenant à connaître leur fonctionnement, leurs options et leurs propositions. Nous devons nous réconcilier avec les pas que nous faisons vers le numérique et reconnaître qu’ils sont importants. Les images que nous partageons, les lieux physiques par lesquels nous transitons, les recherches que nous faisons, les choses que nous aimons : tout cela est actuellement la source de marchandisation des plateformes commerciales. Ces dernières ont compris que l’information que nous leur offrons a une grande valeur. Puisque dans une société capitaliste, valeur signifie argent, les plateformes nous monétisent, elles nous vendent au plus offrant au profit de la publicité commerciale ou politique; bref, « nous n’avons [plus] rien à cacher » [13].

Comment déjouer le système, alors que nous sommes entouré.e.s de technologies éminemment systémiques?

Si nous réussissons à voir au-delà de l’éblouissante technologie avec laquelle les multinationales tentent de nous impressionner, nous pouvons apercevoir le réseau d’interdépendances qui se cache sous le développement technologique. Cela constitue le premier pas en vue de la construction de technologies plus justes, plus proches de nous et plus « affectueuses » qui résoudront des problèmes réels. Grâce à notre intelligence collective, nous avons la capacité radicale de construire chaque aspect de nos vies selon nos propres termes, à l’aide d’autres imaginaires et d’autres potentiels.

« Si nous commençons par remettre en question la conception de la technologie et que nous lui enlevons sa neutralité et son objectivité supposées, nous réaliserons que la technologie devient une façon culturelle d’être et d’entrer en contact avec le monde; nous découvrirons aussi quelles relations de pouvoir font partie des réseaux et des discours sociaux » [14].

Une fois franchie cette première étape de questionnement, nous pouvons compter sur cette force bien connue des féministes : apprendre avec les autres et partager nos connaissances. Nous pouvons défendre Internet en tant que territoire que nous habitons et que nous pouvons transformer. Il ne s’agit pas seulement « d’être » là, il s’agit aussi de le faire à partir de la complexité de notre questionnement intérieur et de profiter des espaces numériques à l’aide des consœurs avec lesquelles nous apprenons et discutons, celles que nous « trouvons » grâce à l’écoute.

Les propositions hackféministes actuelles partent de là. Pour moi, l’appropriation de la technologie ou, mieux encore, l’adoption de la technologie, est avant tout féministe. Nous ne les laisserons pas prendre les décisions qui concernent nos corps, nos êtres virtuels, ou les réseaux sociaux et les espaces numériques que nous habitons. Afin de pouvoir transformer les relations de pouvoir actuelles au sein des espaces numériques, nous devons nous permettre de « déconstruire » nos relations avec la technologie, nous permettre d’avoir « notre propre hébergement numérique », rencontrer d’autres personnes qui baignent dans le milieu technoféministe avec lesquelles nous pouvons partager nos expériences affectives, de lutte et de célébration, nous permettre de nous amuser, d’apprendre et de nous tromper. Continuons à sortir des sentiers battus.

 

Traduction par Valérie Martel

 

Illustration par Kéfir, Tierra Común & Sursiendo

 


Notes

[1] Revue Chasqui. « La cara oculta de la sociedad de la información: el impacto medioambiental de la producción, el consumo y los residuos tecnológicos », en ligne : http://www.revistachasqui.org/index.php/chasqui/article/view/3321/2975 (page consultée en septembre 2018).
[2] La fabrication d’un seul téléphone intelligent nécessite plus de 200 minéraux, 80 éléments chimiques et plus de 300 alliages et variétés de plastique. Les minéraux métalliques les plus utilisés sont le cuivre, l’étain, le cobalt, le nickel, le coltan, l’or et l’argent. La plupart de ceux-ci sont surnommés « minerais du sang » et ils sont généralement extraits sur les terres des pays du Sud parce qu’ils y sont abondants, mais aussi parce que les conditions d’extraction y sont favorables : faibles exigences de sécurité; permis environnementaux très faciles à obtenir; laxisme concernant le travail des enfants; présence de groupes armés « légaux » dans les capitales, etc. Les conditions de travail dans toute la chaine de production (extraction, fabrication, assemblage, transport, vente) sont peu ou pas différentes de celles présentes dans les maquiladoras. De plus, ce sont le plus souvent les femmes qui souffrent des conséquences de ces conditions.
[3] Idem
[4] Genbeta. « Sean Parker, primer presidente de Facebook : la red social explota una «vulnerabilidad» humana », en ligne : https://www.genbeta.com/redes-sociales-y-comunidades/sean-parker-primer-presidente-de-facebook-la-red-social-explota-una-vulnerabilidad-humana (page consultée en septembre 2018).
[5] TED Talks. « Eli Pariser : Beware online ‘filter bubbles’ », en ligne : https://www.ted.com/talks/eli_pariser_beware_online_filter_bubbles (page consultée en septembre 2018).
[6] Internet es Nuestra MX. « #FalsaProtección Cuatro errores que se deben evitar al combatir la violencia en línea », en ligne : http://internetesnuestra.mx/post/158075258118/falsaproteccio-n-cuatro-errores-que-se-deben (page consultée en septembre 2018).
[7] Sursiendo, Comunicación y Cultura Digital. « Software libre más allá de la libertad », en ligne : https://sursiendo.com/blog/2014/06/software-libre-mas-alla-de-la-libertad/ (page consultée en septembre 2018).
[8] CCCB Lab, Investigación e Innovación en Cultura. « Una revolución educativa », en ligne : http://lab.cccb.org/es/una-revolucion-educativa/ (page consultée en septembre 2018).
[9] Radio Canada International. « Perfiles sombra de Facebook y como la red social te sigue hasta cuando has borrado tu cuenta », en ligne : http://www.rcinet.ca/es/2018/04/14/perfiles-sombra-de-facebook-y-como-la-red-social-te-sigue-hasta-cuando-has-borrado-tu-cuenta/ (page consultée en septembre 2018); Genbeta. « Una prueba demuestra que Facebook comparte tu «perfil sombra» con anunciantes », en ligne : https://www.genbeta.com/redes-sociales-y-comunidades/prueba-demuestra-que-facebook-comparte-tu-perfil-sombra-anunciantes (page consultée en septembre 2018).
[10] Escobar, Arturo (2010). Territorios de diferencia. Lugar movimientos vida redes, Université de Caroline du Nord, Chapel Hill : Éditions Envión.
[11] Silvia Gil, plática en la librería La Cosecha, dans le cadre du premier congrès féministe du Chiapas.
[12] Respectivement : https://duckduckgo.com/, https://nextcloud.com/ et https://archive.org/; voir aussi : Sursiendo, Comunicación y Cultura Digital. « ¿Listas para decidir ? : ¡el software libre es para vos! », en ligne : https://sursiendo.com/blog/2016/05/lista-para-decidir-el-software-libre-es-para-vos/ (page consultée en septembre 2018).
[13] Denken Über. « Facebook y Cambridge Analytica: sólo un síntoma de un problema más grande », en ligne : http://www.uberbin.net/archivos/derechos/facebook-y-cambridge-analytica-solo-un-sintoma-de-un-problema-mas-grande.php; Jérémie Zimmermann et la Parisienne Libérée. « Rien à cacher », en ligne : https://www.hooktube.com/watch?v=rEwf4sDgxHo&feature=youtu.be (page consultée en septembre 2018).
[14] Andrade-Sastoque, Ernesto et Jiménez Becerra, Javier A. « Trayectoria socio-técnica de las relaciones entre extractivismo y desarrollo sostenible: el caso de la Colosa en Colombia », en ligne : http://www.elsalmon.co/2017/04/trayectoria-socio-tecnica-de-las.html (page consultée en septembre 2018).

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Hackféministe éclectique... c’est la curiosité qui me pousse à apprendre et à faire des recherches. Je suis activiste du logiciel libre et facilitatrice de processus de sécurité numérique pour les organisations sociales. Je fais partie de Sursiendo, un collectif de communication et de culture numérique dont le travail s’inspire des propositions de la communalité et de l’autonomie. Je crois profondément à l’éthique hacker, à l’effort collectif et aux espaces d’échange.