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« Des pays de merde » , ou comment les États-Unis,...

« Des pays de merde » , ou comment les États-Unis, le Canada et la « communauté internationale » contribuent aux migrations forcées provenant du Honduras et du Guatemala

« Nos privilèges se situent sur la même carte que leurs souffrances, et peuvent même – de diverses façons qu’on préfère ne pas imaginer – être directement liés à leurs souffrances. La richesse des uns implique parfois la misère des autres. »

– Susan Sontag

Année après année, sans qu’on puisse en entrevoir la fin, des dizaines de milliers de Hondurien.ne.s et de Guatemaltèques sont poussé.e.s à fuir leur maison, leur pays. En fait, en 2018-2019, le nombre de migrant.e.s a même franchi la barre des centaines de milliers.

Les raisons qui poussent les Hondurien-nes et les Guatémaltèques à fuir pousseraient n’importe qui dans le monde à faire la même chose : actes de violence perpétrés sans retenue par le gouvernement et le secteur privé, à l’encontre de la population et des défenseur.e.s du territoire; impunité quasi totale des riches et des puissants (tant à l’échelle nationale qu’à l’international) pour les crimes et les violations des droits humains qu’ils commettent; exploitation intergénérationnelle, pauvreté et misère; infiltration du crime organisé dans tous les secteurs de l’État et du gouvernement [2].

Ainsi, fuir sa maison pour vivre sans papiers aux États-Unis ou au Canada, loin de sa famille et de ses ami.e.s, travailler pour moins que rien, sans protection sociale, dans la peur de l’incarcération ou de la déportation, apparait préférable au fait de vivre dans ces conditions.

Il est stupéfiant de lire, mois après mois, les rapports sur les migrations forcées sans qu’aucun commentaire ne soit fait sur la manière dont les États-Unis, le Canada et d’autres acteurs de la « communauté internationale » maintiennent des relations profitables (pour eux!) avec les régimes responsables des conditions qui conduisent tant de gens à l’exil.

Ces médias qui ne parlent pas de l’éléphant dans la pièce

De façon générale, la couverture médiatique canadienne et états-unienne des migrant.e.s essayant de traverser le Mexique pour atteindre les États-Unis se divise en deux camps. Le premier présente ouvertement les migrant.e.s – souvent de façon raciste – comme des criminels, des violeurs, des membres de gangs, des « voleurs de jobs », etc. Ces médias encouragent toute mesure permettant d’empêcher les migrant.e.s de passer la frontière, ou facilitant l’arrestation, l’emprisonnement et la déportation de ceux et celles qui parviennent à entrer.

Le second camp se concentre, souvent de façon touchante, sur les souffrances des migrant.e.s forcé.e.s, expliquant : que ces personnes ont dû fuir « la violence des cartels » (c’est la raison le plus souvent invoquée); qu’elles endurent des conditions terribles lors de leur traversée du Mexique, où beaucoup sont victimes de violence, sont tuées, ou meurent de faim ou de déshydratation; que des enfants sont séparé.e.s brutalement et illégalement de leurs parents; que beaucoup de migrant.e.s sont détenu.e.s (souvent illégalement) dans des prisons états-uniennes, dans des centres de détention temporaires – jusqu’à ce qu’ils deviennent permanents – ou survivent dans des camps de réfugié.e.s de fortune au Mexique. Ces voix demandent à ce que les migrant.e.s et les demandeurs et demandeuses d’asile reçoivent, au minimum, un traitement humain et aient accès à un processus clair pour faire leur demande d’asile ou d’immigration.

Récemment, quelques médias ont fait état de l’impact dévastateur des changements climatiques dans certaines régions du Guatemala et du Honduras, particulièrement dans le « corridor sec » entre les deux pays, qui force également les populations pauvres et désespérées à fuir leur maison et leur pays [3]. Il est tout autant ahurissant de lire que les changements climatiques aggravent la crise en Amérique centrale sans que personne ne s’interroge, en parallèle, sur les causes politiques et économiques sous-jacentes de ce problème.

L’économie mondiale exporte des produits de consommation… et des citoyens et citoyennes désespéré.e.s

L’expression la plus frappante de la violence de la mondialisation économique est sans doute la production à des fins d’exportation d’huile de palme, de canne à sucre, de coton, de bétail, de bananes et d’ananas. Des centaines de milliers d’hectares des terres les plus riches du Guatemala et du Honduras – principalement des plaines où l’eau est accessible à l’année – sont aux mains des élites gouvernantes et des intérêts étrangers. Elles sont utilisées pour cultiver des produits « destinés à l’exportation » alors même que des caravanes de gens pauvres, désespérés et sans terre sont « exportés » de force.

Depuis 2010, dans la région d’Aguan au nord du Honduras et dans celle de Polochic, dans l’est du Guatemala, l’organisme Rights Action a fourni un financement d’urgence aux familles de personnes tuées ou expulsées de leurs maisons par les élites financières qui, de concert avec les militaires, la police et des mercenaires armés, prennent leurs terres pour étendre leur production d’huile de palme et de sucre de canne.

Par leurs accords de « libre-échange » (comme l’Accord de libre-échange entre le Canada et le Honduras de 2014), par les investissements de la Banque mondiale, les prêts du FMI et des programmes « d’aide » gouvernementaux (par exemple le soutien du gouvernement canadien à la réforme de la loi minière hondurienne [4]), les États-Unis et le Canada, avec d’autres acteurs de la « communauté internationale », encouragent l’expansion infinie des multinationales et les intérêts des investisseurs dans de nombreux secteurs de l’économie du Honduras et du Guatemala, en faisant même une politique prioritaire. Or, en parallèle, ils nient les allégations de violations des droits humains, d’expulsion et de nombreux autres crimes perpétrés contre les populations locales, de même qu’ils font semblant d’ignorer la façon dont certains secteurs de l’économie mondiale contrôlent, le plus souvent illégalement et de façon violente, les meilleures terres de ces deux pays, alors que de nombreux paysans sont repoussés sur des terres pauvres, voire incultivables.

Dans les secteurs d’exportation de l’économie mondiale, il n’y a pas de saison sèche, il n’y a pas de sécheresse – l’industrie de la monoculture roule à plein régime à longueur d’année…

Les entreprises, investisseurs et pays impliqués dans la production, l’exportation et la consommation de ces produits en provenance du Honduras et du Guatemala (ceux de Chiquita Brands International, Dinant Corporation, Dole Food Company, Standard Fruit Company et bien d’autres) contribuent, directement ou indirectement, aux migrations forcées; pire encore, ils tirent bénéfice des raisons qui poussent les migrant.e.s à fuir.

« Des pays de merde »

En janvier 2018, lors d’une réunion autour de la question des migrant.e.s, le président Trump a dit : « Pourquoi voudrait-on de tous ces gens en provenance de pays de merde? » [5]. Bien que ces propos méprisants et racistes aient été largement dénoncés, il n’en reste pas moins qu’ils reflètent bien la manière dont les USA, le Canada et la communauté internationale traitent les populations et l’environnement au Honduras et au Guatemala.

Pour nos gouvernements, entreprises et investisseurs, le Honduras et le Guatemala sont des pays où ils peuvent exploiter de la main-d’œuvre à faible coût, sans avoir à se soucier de syndicats ou d’avantages sociaux; où ils peuvent chasser des communautés entières leurs maisons et de leurs terres (illégalement et souvent de façon violente); où ils peuvent contourner les standards de droits humains ou de protection de l’environnement, sachant très bien qu’ils ne seront peu surveillés et, de toute façon, jamais tenus responsables de leurs crimes.

Ce qui se passe au Honduras et au Guatemala est un exemple flagrant de « nivellement par le bas » de la mondialisation capitaliste. Les personnes expulsées, brutalisées et laissées sans ressources ne peuvent même pas « prendre leur force de travail » pour l’exploiter ailleurs. Quand ils sont forcés de quitter le pays pour trouver un minimum de paix et de moyens de subsistance, ils sont « criminalisés », jetés en prison et expulsés vers leur pays, où ils retrouveront les mêmes conditions qui les avaient forcés à partir.

Coups d’État militaires, économie mondiale injuste et migrations forcées : refaire les liens

Pour compléter ce tableau, il faut rappeler que cet ordre économique mondial – et injuste – est maintenu par les régimes antidémocratiques, corrompus et violents du Guatemala et du Honduras – des régimes qui ont été instaurés ou soutenus par les États-Unis, le Canada et des acteurs de la communauté internationale.

En effet, le 27 juin 1954, Jacobo Arbenz, le dernier président élu démocratiquement au Guatemala, a été destitué par un coup d’État militaire orchestré par les États-Unis contre son gouvernement.

Le gouvernement canadien n’a établi de relations diplomatiques officielles avec le Guatemala qu’après le coup d’État de 1954. Peu après, la minière canadienne International Nickel Company (INCO), le plus important producteur de nickel à l’époque, obtient du régime post-coup une vaste concession minière sur les territoires mayas Q’eqchi’ dans l’est du pays. Ce sera le coup d’envoi de plus de 50 ans de violence, de corruption, d’expulsions forcées et de dommages environnementaux liées aux minières canadiennes, qui ont culminé avec la crise autour des compagnies Skye Resources et Hudbay Minerals en 2011 [6].

Le 28 juin 2009, Mel Zelaya, le dernier président élu démocratiquement au Honduras, a dû quitter le pays à la suite du coup d’État militaire soutenu et légitimé par le Canada et les USA. Après le coup, ces mêmes pays ont été les seuls dans le monde à reconnaître comme « justes et démocratiques » trois élections frauduleuses et répressives (en 2009, 2013 et 2017), le gouvernement hondurien réprimant chaque fois avec une violence mortelle les protestations prodémocratie.

En 2011, le premier ministre canadien Stephen Harper a été le premier chef d’État étranger à visiter le Honduras. Flanqué d’une importante délégation de gens d’affaires canadiens, sa visite visait à « légimiter » le gouvernement corrompu et répressif post-coup d’État, et à mettre en place l’accord de libre-échange entre le Canada et le Honduras qui entrerait en vigueur le 1er octobre 2014 [7]. Au cours des 10 dernières années, les États-Unis, le Canada, la Banque mondiale et des dizaines de multinationales et de banques internationales ont traité avec les régimes violents et corrompus qui se sont succédé au Honduras et ont accru leurs investissements dans les secteurs miniers, hydroélectriques et touristiques, ainsi que dans la production d’huile de palme.

Le 27 juin 1954 et le 28 juin 2009 marquent la fin de courtes périodes de paix et de démocratie où les gouvernements ont pu implanter des réformes nécessaires dans les secteurs économiques, territoriaux, politiques et sociaux (de 1944 à 1954 au Guatemala et de 2005 à 2009 au Honduras). Ces dates marquent aussi le violent retour des politiques de « pays ouverts au commerce international » qui profitent essentiellement aux entreprises et investisseurs internationaux, aux producteurs de sucre de canne, d’huile de palme, de bananes et d’ananas, aux sweatshops où l’on exploite des ouvriers du textile, au tourisme, aux minières et aux opérateurs de barrages privés hydro-électriques [8]. Enfin, ces dates marquent le retour à une exploitation extrême dans tous les secteurs susmentionnés, dont les opérations sont soutenues par des tactiques d’expulsion, de violation des droits humains et de répression. C’est dans cette situation que l’on se trouve aujourd’hui.

Interdépendance fondamentale et coresponsabilité

Objectivement, le Guatemala et le Honduras sont des pays violents, corrompus et « producteurs » de réfugiés. Ce que l’on ne questionne jamais, en revanche, c’est la complicité des États-Unis, du Canada et d’autres acteurs mondiaux avec ces gouvernements.

Il est primordial que le travail et le militantisme des groupes de défense des droits humains au Canada (qu’il s’agisse d’ONG, de groupes de solidarité ou de groupes confessionnels) s’attaquent directement aux causes sous-jacentes des migrations forcées en provenance de pays comme le Honduras et le Guatemala, et à la façon dont les politiques de nos secteurs publics et privés contribuent à cette problématique. Ce travail et ce militantisme doivent donc :

  • Tenir nos gouvernements responsables quand leurs politiques et leurs actions au Honduras et au Guatemala contribuent à l’exploitation, à l’appauvrissement, à la violence, à la répression, à la corruption et à l’impunité dans ces pays;
  • Tenir nos entreprises et nos investisseurs responsables lorsque leurs activités commerciales contribuent à l’exploitation, à l’appauvrissement, à la répression, à la corruption, à l’impunité, ou en tirent profit;
  • Favoriser la traçabilité des produits et la conscience des consommateurs et consommatrices sur ces sujets, afin que les citoyen.ne.s canadien.ne.s et états-unien.ne.s puissent prendre leurs responsabilités face aux produits qu’ils consomment, en sachant dans quelles conditions ils ont été produits.

 

Les « migrants économiques » sont aussi des réfugiés!

Nous sommes face à un défi de longue date : faire le lien entre les migrations forcées et les droits des réfugiés. On nous répète sans cesse que les migrant.e.s économiques n’ont pas droit à l’asile politique. Pourtant, dans de nombreuses régions du monde, particulièrement dans des pays exploités comme le Honduras et le Guatemala, la mondialisation économique est imposée illégalement, violemment, à des populations démunies.

Avant même la répression (criminalisation, emprisonnements, attaques, assassinats, etc.) à laquelle font face les citoyen.ne.s qui protestent contre l’exploitation et la dépossession, ce sont l’exploitation et la dépossession en elles-mêmes qui sont les premières violences de ces gouvernements et intérêts privés puissants. L’économie mondiale crée une violence mortelle qui s’incarne dans l’appauvrissement, le déplacement forcé et la perte de droits des populations.

La lutte courageuse que mènent les populations du Guatemala et du Honduras pour protéger leurs droits, leurs terres et leur environnement, pour restaurer une démocratie réelle et des élections libres, restera vaine tant que leurs élites économiques, politiques et militaires entretiendront des relations de pouvoir et de profit avec d’autres gouvernements de la communauté internationale. Car pour maintenir ces relations, les régimes en place continueront de manipuler et de « voler » les élections, d’utiliser la répression, la corruption et l’impunité afin de maintenir un modèle d’exploitation économique violent… qui force des dizaines de milliers de personnes à fuir chaque année.

Établir de nouveaux liens : un autre monde est possible

« Il n’y a pas de solution magique, pas de méthode miraculeuse pour surmonter les problèmes auxquels nous faisons face, seulement les principes habituels : chercher à comprendre, éduquer, s’organiser, et agir… Et s’engager durablement, malgré la tentation de la désillusion, malgré les nombreux échecs et les succès limités, en gardant l’espoir d’un futur meilleur ».

– Noam Chomsky

Partout sur la planète, les citoyens et les citoyennes comprennent, chaque jour un peu plus, que nous vivons dans un écosystème global et que tous les peuples, communautés et pays sont responsables de la protection des biens communs que sont l’eau, la terre, l’air et l’atmosphère, pour le présent comme pour les générations futures.

L’humanité fait face au même défi en ce qui concerne le bien-être économique et matériel : comprendre que nous vivons dans un même système économique mondial, où tout est interconnecté. Partout sur la planète, des peuples, des communautés et quelques gouvernements travaillent à passer d’un système basé sur l’exploitation à un système basé sur le partage, la coopération et l’égalité, qui serait respectueux de nos biens communs, pour le présent comme pour les générations futures.

 

 

Image: La glorieuse victoire est une murale du peintre mexicain Diego Rivera qui dépeint le coup militaire orchestré par les États-Unis au Guatemala en 1954, alors que le gouvernement du président Arbenz, élu démocratiquement, est renversé au profit des intérêts d’entreprises et d’investisseurs liés à la United Fruit Company.

 

Traduction : Caroline Hugny

 


Notes 

[1] Traduction de l’expression « Shithole countries » employée par Donald Trump, le président des États-Unis pour parler des pays d’Amérique centrale (ndlr).
[2] En août 2019, le New York Times, The Guardian et Unidivision ont détaillé comment les réseaux criminels du trafic de drogues, dont les cartels, ont infiltré les gouvernements hondurien et guatémaltèque à travers les bureaux de leurs présidents : « For Guatemalans fearing political persecution, or facing threats to their lives, exile is increasingly viewed as the only means of survival », en ligne : https://www.nytimes.com/2019/08/22/opinion/guatemala-election.html; « Guatemala in grip of ‘mafia coalition’ », en ligne : https://www.theguardian.com/world/2019/aug/28/guatemala-corruption-mafia-coalition-jimmy-morales; « From president to ‘Co-Conspirator’; Honduras awaits outcome of New York drug trial », en ligne : https://www.univision.com/univision-news/latin-america/from-president-to-co-conspirator-honduras-awaits-outcome-of-new-york-drug-trial
[3] Moloney, Anastasia (2019). « Hunger driving migration in drought-hit Central America : U.N. », 14 août, en ligne : https://www.reuters.com/article/us-central-america-drought-migration/hunger-driving-migration-in-drought-hit-central-america-un-idUSKCN1V423J
[4] Moore, Jennifer (2012). « Canada’s Subsidies to the Mining Industry Don’t Stop at Aid », Mining Watch Canada, juin, en ligne : https://miningwatch.ca/sites/default/files/Canada_and_Honduras_mining_law-June%202012.pdf[5] Watkins, Eli et Abby Phillip (2018). « Trump decries immigrants from “shithole countries” coming to US », CNN, 12 janvier, en ligne : https://www.cnn.com/2018/01/11/politics/immigrants-shithole-countries-trump/index.html
[6] Depuis 2005, Rights Action a soutenu les communautés autochtones et non autochtones faisant face à la répression, les expulsions et les assassinats, ainsi qu’aux impacts sur l’environnement et la santé humaine des entreprises canadiennes et états-uniennes Goldcorp Inc, au Guatemala et au Honduras et Hudbay Minerals/Skye Resources/INCO, Tahoe Resources/Pan American Silver et KCA/Radius Gold au Guatemala. Parmi ceux qui investissent dans ces mines : des fonds de pension canadiens et états-uniens, des actionnaires, des investisseurs privés, des trusts, des dotations, la Banque mondiale, etc. Mis à part les poursuites à l’encontre de Hudbay Minerals et contre Tahoe Resources/Pan American Silver, qui suivent leur cours dans le système judiciaire canadien, aucun crime ou violence commis par les minières canadiennes et états-uniennes au Honduras et au Guatemala n’ont été jugés.
[7] CBC news (2011). « Canada reaches free trade deal with Honduras », 12 août, en ligne :  https://www.cbc.ca/news/politics/canada-reaches-free-trade-deal-with-honduras-1.1073681
[8] Pendant plus de 15 ans, Rights Action a soutenu les survivants des massacres du barrage de Chixoy de 1982, qui ont fait plus de 440 morts dans le village Maya Achi de Rio Negro et a expulsé plus de 32 communautés. La répression a été menée par les régimes militaires, soutenus par les USA, les généraux Lucas Garcia et Ríos Montt, en collaboration avec la Banque mondiale et la Banque de développement interaméricaine pour le projet de barrage de Chixoy. Aucune réparation n’a été offerte pour les atrocités causées par ce projet de « développement économique » international.

Grahame Russel
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Avocat de formation, Grahame Russell est professeur adjoint à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique et directeur de Rights Action depuis 1995. Cet organisme à but non lucratif soutient et finance des défenseur.e.s communautaires des droits humains et de l’environnement au Guatemala et au Honduras. Il travaille également à ce que les gouvernements, les entreprises et les investisseurs soient tenus responsables lorsqu’ils causent ou profitent des violations des droits humains, des expulsions violentes et des dommages environnementaux dans ces pays. www.rightsaction.org