[vc_row][vc_column width="3/6"][vc_column_text]Depuis l’avènement de la COVID-19, les risques encourus par quiconque ose placer les biomes et la dignité avant le profit sont encore augmentés. Au « Sud » comme au « Nord », pour certaines femmes, le décret de directives sanitaires s’est avéré absurde, tant la gestion des mesures a été déficiente et l’aide qui les accompagne a été inégalement répartie. La négligence étatique met certaines communautés à grand risque de mourir dans l’indifférence la plus totale, au sein de ces zones dites de « sacrifice ». C’est souvent à partir de ces lieux, où l’aide n’est jamais arrivée, que nous parlent les femmes protagonistes des articles qui suivent.
Dans ce numéro de Caminando, ce sont des femmes défenseures et protectrices de la vie, de l’eau, de la nature, des communautés, des territoires, qui prennent la parole et racontent les multiples visages de leurs luttes. Exclusion, marginalisation, criminalisation, paupérisation, stigmatisation, violences genrées, sont les synonymes qu’elles collent à ce que nous appelons « pandémie ». Et si pour les colons du Nord, la pandémie a mis à jour le manque de solidarité et de partage qui a fait en sorte que les plus démuni·e·s sont resté·e·s dans les rues lorsqu’on chauffait des commerces et bureaux vides, ce ne fut pas le cas parmi les réseaux des défenseures des territoires. Le confinement forcé n’a pas brisé les liens et l’organisation bienveillante des femmes, incluant les femmes autochtones et migrantes. Les pages qui suivent dévoilent la façon dont ces femmes, mères, paysannes, guérisseuses ont fait appel à de multiples savoirs ancestraux pour protéger les leurs et leur territoire. Car l’injustice immonde qui suinte du creusement des inégalités a aussi une contrepartie. Voici une invitation à explorer le féminisme décolonial, et à découvrir les récits de résilience, la résurgence des cosmovisions, le renforcement des mouvements de souveraineté territoriale, la création d’une solidarité élargie entre les peuples qui luttent pour la survie de toutes les formes de vie, humaine et non-humaine.
Les textes de cette œuvre collective ont été traduits et révisés avec l’intention de laisser transparaître le plus possible la culture et l’expérience des femmes collaboratrices. À l’instar de l’image de la page couverture, notre intention était de les suivre, comme complices, pour transmettre leur message avec transparence, et pouvoir ainsi s’éduquer humblement à partir de leur positionnement.
Grâce à nos nombreux partenaires, la revue Caminando continue son élan de développement et touche un lectorat de plus en plus large. Nous remercions toutes les équipes, indispensables et généreuses, qui ont collaboré à concrétiser ce numéro : le comité éditorial, les traducteurs·trices, les réviseur·e·s, les artistes, l’équipe des actions urgentes et du projet migration du CDHAL, et bien sûr, les femmes défenseures elles-mêmes.
Bonne lecture,
Giulietta Di Mambro
et Marie-Ève Marleau[/vc_column_text][vc_empty_space][vc_column_text]Crédit illustration de couverture : Leplesh[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width="1/6" css=".vc_custom_1645557528558{padding-left: 20px !important;}"][/vc_column][vc_column width="2/6"][vc_column_text]