La migration n’est pas belle
Suis-je la seule à être agacée par ces maudits papillons?
(Je précise que je ne critique pas l’art de Favianna, mais spécifiquement cette œuvre avec les papillons. Au contraire, je suis fan de ses affiches pour les droits des femmes.)
Pourquoi cette nécessité de romantiser la migration?
Il n’y a rien de beau dans…
une mère ou un père forcé.e d’abandonner sa maison et sa famille pour chercher du travail dans un autre pays.
ces personnes qui meurent en essayant de traverser la frontière d’un pays qui ne veut pas d’elles et qui ne les respecte pas.
ces personnes attaquées, agressées sexuellement et violées en traversant la frontière ou dans les centres de détention.
ces enfants qui tentent de rejoindre leur famille ou qui travaillent pour envoyer de l’argent à leur pays d’origine.
Il n’y rien de beau dans…
d’abord, cette merde capitaliste et impérialiste qui a forcé nos familles à venir aux États-Unis.
cette pauvreté créée dans mon pays, alors que les États-Unis prospèrent.
les gens qui se suicident à cause de l’insupportable pression d’être « illégal.e ».
le fait d’être dans l’impossibilité de rendre visite à nos familles, le fait d’apprendre que nos êtres chers passent à une vie meilleure alors que nous sommes si loin d’eux.
Qu’est-ce qu’il y a de beau ou de naturel là-dedans?
Rien.
Angy Rivera, migrante sans papiers aux États-Unis, 2013 [1]
Le territoire existait avant la carte Nous avions écrit une première version de ce texte avant la pandémie de 2020, et son contenu nous apparaît toujours pertinent. Nous pourrions même dire que la situation actuelle permet d’éclaircir, de manière parfois très crue, certaines de nos préoccupations quant au prix qu’il en coûte aux travailleuses et travailleurs dans l’impossibilité de rester à la maison. Ce court texte contient les voix de différentes personnes migrantes, de nos familles et ami∙e∙s, de braceros, de déporté∙e∙s et de sans-papiers. Il aura fallu plusieurs générations pour nous comprendre mutuellement, pour nous préparer à cet humble exercice et le réaliser. Nous écrivons à partir de la posture « être migrant∙e ». Ce texte reflète ce que nous avons vu et vécu et témoigne des expériences passées et actuelles de nos familles. Nous écrivons à partir de l’altérité : nous sommes différent·e·s de vous. Nous proposons principalement un dialogue de « migrant∙e à migrant∙e » afin que s’amorce la construction d’une nouvelle géographie de la migration, un espace de réflexion « Sud-Sud ». Nous souhaitons garder en tête le lugar de fala (la place de la parole) tel que conçu par Djamila Ribeiro [2]. Ce concept nous invite à nous questionner sur qui énonce le discours, à partir de quelle posture. Un lugar de fala ne fait pas seulement référence à la parole ou à la personne qui parle, mais aussi au lieu, à la terre, au territoire, à la géographie et à l’histoire, où il existe des rapports sociaux, et donc, des rapports de pouvoir. Parler et écrire au sujet la migration est à la mode. Partout, on parle de nous, on parle pour nous : des projets d’art, des expositions dans des musées, des photos de nos visages, d’objets qui nous appartiennent, de nos expériences de vie. Il y a même un projet dans lequel on peut devenir « migrant∙e d’un jour » et faire semblant de se traîner dans le désert (on pourrait appeler ça de la « pornopauvreté »). Il y a des films, des livres, des maîtrises en études des migrations, des forums, des ateliers, du journalisme expérientiel et des programmes annuels de bénévolat (volontourisme [3]) pour nous « connaître » et nous « aider ». Des gens ont l’ambition d’ajouter cela à leur parcours d’études, pour ensuite se présenter comme des « expert∙e∙s » sensibles à la migration. Ces expert∙e∙s vont même juste qu’à se dire migrantes et migrants eux-mêmes, du simple fait d’avoir étudié à l’étranger ou de tenter de traverser les « frontières cognitives ». Ce n’est pas une blague, ce sont des déclarations sorties de leur bouche. Tout comme l’homme blanc parlait à la place des autochtones et que les hommes parlaient à la place des femmes, nous, les personnes migrantes, n’avons présentement presque aucun espace de représentation directe ni la capacité de nous concevoir nous-mêmes et d’avoir de l’incidence sur notre représentation dans les médias, le milieu universitaire et les organisations. Dans un tel contexte, en comprenant que la géographie détermine l’expérience, nous devons créer notre propre carte, sur laquelle le Sud serait placé en haut et la périphérie, au centre. Mais ce devrait être une carte vivante, remettant en question les dimensions actuelles et le narratif patriarcal, capitaliste et néocolonial pétrifié. Cette carte reflèterait vraiment le territoire selon une perspective critique, décoloniale, féministe et anticapitaliste. Quelles sont les dynamiques qui nous forcent à migrer? Qui en profite? Combien de migrant∙e∙s peut-on encore envoyer vers le « Nord »? (Aux États-Unis seulement, plus de 11 millions de personnes sont sans-papiers [4], sans aucune garantie de droits humains). Comment rendre visibles ces processus d’exploitation et y mettre fin? Cette chaîne de production dans laquelle la personne migrante est une simple marchandise de plus (travailleuses et travailleurs essentiel∙le∙s) profite aux États, aux entreprises, aux prisons, aux agences de transfert d’argent à l’étranger, aux universitaires, aux journalistes, aux militant∙e∙s, aux musées. Cette cartographie pourrait aussi montrer un horizon, une terre qui est pour l’instant inconnue, une terre de solutions incluant la protection et la garantie des droits humains, du droit à rester chez soi, du droit à l’enracinement, en gardant en tête que l’atteinte de ces droits est le résultat de la lutte des peuples. Le mythe de la migration « naturelle » La migration se définit à partir du pouvoir, à partir d’« en haut ». Nous, les personnes migrantes, sommes décrites comme des êtres paresseux (c’est pour cela que nous serions pauvres), criminels, violeurs, bad hombres. Il existe aussi des allié∙e∙s qui parlent, qui énoncent que la migration est « belle », « naturelle », que « nous sommes toutes et tous migrant∙e∙s ». D’autres, de concert avec l’ONU, disent que la migration « est un outil de développement » [5]. Les intentions sont peut-être bonnes, mais ça n’explique pas quels pays profitent de ce développement, qui vous êtes, et de quelle façon et pour qui la migration serait « naturelle et belle ». Les premières migrations de nomades, l’Hégire de Mahomet, la migration inca, la migration européenne vers le continent « américain » ou encore la migration espagnole vers le Mexique au début du 20e siècle sont complètement différentes les unes des autres. La migration européenne n’est rien d’autre qu’une des représentations les plus extrêmes du colonialisme. Cette « naturelle et belle » migration a engendré le génocide le plus grave de l’histoire : le génocide autochtone sur le continent « américain ». Quant à la migration espagnole vers le Mexique au siècle dernier, le gouvernement mexicain (les documents officiels se trouvent dans les Archives générales de la nation) a expressément refusé de porter secours et d’accorder l’entrée aux personnes gitanes, asiatiques ou noires. Cette partie de l’histoire est maquillée et vendue à l’imaginaire collectif comme un exemple de solidarité et d’aide internationale, un exemple de « bienvenue au migrant ». Or, en réalité, ce fut une politique raciste, visant à blanchir le Mexique. Durant ces mêmes années – et la situation n’est pas plus reluisante aujourd’hui –, le gouvernement méprisait, opprimait et réprimait ses propres populations noire et autochtone. Malgré toutes ces distinctions évidentes, la migration semble avoir été établie comme « naturelle », comme si les dynamiques sociales, géopolitiques, environnementales, économiques, raciales et culturelles avaient été identiques à tout moment dans l’histoire. Si la migration était naturelle, elle serait régie par des lois immuables, de la même façon que le soleil se lève le matin, que les herbivores mangent de l’herbe et que, bien sûr, les papillons migrent chaque année à la même période et vers le même endroit. Si tel était le cas, nous n’aurions donc aucun pouvoir pour modifier cet élan. Une telle pensée relève non seulement d’un romantisme nuisible, mais fait aussi état d’un fétichisme de la migration. Marx citait Burke : « Les lois du commerce sont les lois de la nature, et conséquemment de Dieu » (le scénario parfait pour le système-monde colonial, patriarcal et capitaliste). Marx continuait avec ironie : « Rien d’étonnant que, fidèle aux lois de Dieu et de la nature, il se soit toujours vendu au plus offrant enchérisseur » [6]. Le mythe de la migration « naturelle » (illustré par des papillons, des oiseaux et même des baleines) normalise l’exode stimulé par cette autre fascination : celle du « rêve américain ». La migration « naturelle » consolide et occulte les mécanismes du système qui sont responsables de l’expulsion et l’exploitation systématiques. Dans ce cadre de pensée qui veut que nous soyons soumis∙e∙s à des lois naturelles, migrer vers l’Empire devient la norme et l’unique objectif. La perversion de ce fétichisme est telle qu’elle élimine la pensée critique et l’analyse profonde de la migration forcée. Pire perversion encore, elle annihile notre rage, notre organisation et notre contrattaque comme personnes expulsées. Il est évidemment nécessaire de combattre le discours qui nous criminalise en tant que personnes migrantes vivant « au Nord ». Cependant, la romantisation de la migration a des effets négatifs qui demeurent encore peu explorés ou qui sont constamment mis de côté. Au Mexique, dans nos villages ou villes d’origine, nous n’étions que des numéros anonymes de plus, invisibles parmi ces millions de pauvres. Après avoir traversé la frontière, nous sommes devenu∙e∙s des sources de fascination, des sujets d’étude, « leurs migrants », leurs « moins que rien » ou bien leurs héros en fuite du capitalisme cannibale. Il y a quelques années, Armando Bartra évoquait l’invitation à la première Rencontre paysanne mésoaméricaine (Convocatoria al Primer Encuentro Campesino Mesoamericano) tenue en 2001. Ce texte énonçait les malheurs qui affligent la région du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes : « Des contreréformes pour privatiser le domaine agraire, […] la négation des droits et libertés, la répression, la famine, le chômage, la migration… » [7]. Armando Bartra ajoutait : « Paradoxalement, nous critiquions de manière virulente le Plan Puebla Panama parce qu’il entraînerait une invasion de maquiladoras, de mégadéveloppements touristiques, de plantations destinées à l’agro-exportation, de l’exclusion sociale et de la migration. Mais finalement, le plus grave problème en Mésoamérique aujourd’hui est la fermeture de la maquila, la diminution des emplois dans le tourisme, la baisse d’embauche de cueilleurs dans les propriétés agricoles. Et à l’extrême : si nous étions préoccupés par les jeunes qui désertaient leurs communautés pour chercher fortune au gabacho (États-Unis), ce qui semble alarmant maintenant est plutôt le durcissement des frontières » [8]. Peu de gens ont tenu compte de ce virage à 180 degrés. Peut-être n’avions-nous pas saisi que la migration est régulée par l’accumulation de capital, que les frontières se ferment en temps de récession. Nous avons cru à tort que nous, les migrant∙e∙s, désobéissions au capitalisme, que notre soi-disant « dissidence transnationale » s’échappait en passant par les craques du capitalisme nécropolitique. Au contraire, comme le capital est timide, s’il ne voit pas de possibilité de produire de l’argent, il s’en va, et à sa suite, le pouvoir impose la crise comme modèle de gouvernance. « En adoptant la gestion de crise comme technique de gouvernement, le capital n’a pas simplement substitué au culte du progrès le chantage de la catastrophe, il a voulu se réserver l’intelligence stratégique du présent, la vue d’ensemble sur les opérations en cours » [9]. En ce sens, au-delà de Trump et des discours racistes, il est aussi important de rendre visible et observable que les voix qui prennent la parole sont les voix privilégiées, étrangères et blanchies du milieu universitaire, de l’Église, des institutions et des organisations. (Elles s’expriment aujourd’hui à partir du confort de leur demeure pendant que nous devons continuer à travailler). Ces voix imposent une vision alternative, mais tout aussi totalisante, complaisante avec les vrais responsables. Elles nous éloignent des réelles solutions et elles constituent cet autre mur qui nous fait obstacle. Nous avons été convertis en sujets d’étude, quand nous ne sommes pas transformés en simples figurant∙e∙s qui donnent du piquant à leurs performances. Aussi incroyable que cela puisse paraître, métaphoriquement parlant, le mur n’est pas seulement « Davos », mais il est aussi « Porto Alegre ». Par exemple, en 2018 au Mexique, le huitième Forum social mondial sur les migrations (FSMM) s’est tenu encore une fois avec la participation de personnes migrantes comme pure décoration. Des expert∙e∙s, des universitaires et des militant∙e∙s ont parlé et dansé entre elles et eux. On retrouve un exemple éloquent de cette situation dans le fait que les termes « Construire, Résister, Transformer et Migrer » ont été, de manière répétée, entendus dans des présentations et vus sur des banderoles gigantesques et des affiches. Heureusement, un petit groupe de migrant∙e∙s a manifesté son mécontentement en posant cette simple question : Migrer? On ne peut arriver à des conclusions sans se questionner. Que se passe-t-il? Est-ce que Porto Alegre a perdu de sa radicalité, sa capacité d’analyse et sa perspective historique? Il s’agit malheureusement d’un autre mur construit par la « gauche », peut-être involontairement. Ce secteur a fait taire la critique et s’est attelé à observer, prendre en charge et décrire la migration, sans en comprendre les causes, et encore moins en luttant contre celles-ci. Cette gauche a créé le vide fertile et idéal pour l’apparition de fausses solutions, pour la réception de financement national ou international. Elle a créé les conditions pour faire durer la souffrance, tout en renforçant et protégeant ce même système d’injustices qu’elle prétend remettre en question. Nous souffrons également d’un eurocentrisme qui teinte la réalité : à la ville de Mexico, par exemple, des organisations sociales, des militant∙e∙s et des universitaires pleins de bonnes intentions ont contribué à la rédaction de l’actuelle loi sur la migration en prenant comme modèle la législation européenne. Le Mexique est un pays qui vit principalement des transferts d’argent de ses expatrié∙e∙s. C’est un pays expulseur, où 60 millions d’habitant·e·s sont pauvres et 10 millions sont en situation de pauvreté extrême… Rien à voir avec la situation de l’Europe! En 2017, le même groupe de personnes a fait pression pour que la ville de Mexico soit déclarée « Ville sanctuaire pour les migrant∙e∙s », au même titre que Berlin ou San Francisco! En Europe ou aux États-Unis, le portrait n’est pas plus reluisant, même si des mesures positives pour les migrant∙e∙s ont été adoptées en Italie et au Portugal et qu’une campagne très active existe en Espagne demandant la régularisation des personnes migrantes. Aux États-Unis, il n’existe actuellement pas de mouvement de migrant∙e∙s comme il en existait dans le passé. Au cours de la dernière décennie, les revendications ont changé drastiquement. Elles ont d’abord tourné autour de la réforme migratoire intégrale du DREAM Act [10], un programme qui aurait profité seulement aux migrant∙e∙s les plus jeunes et privilégié∙e∙s. Le gouvernement a concédé une partie des revendications et le programme DACA [11] a temporairement été mis en place. Mais aujourd’hui, que demandons-nous? Nous supplions le gouvernement de ne pas nous déporter, tandis que nous promettons de continuer à travailler fidèlement, pandémie ou pas, au profit de l’Empire, en demandant tout de même qu’une petite couverture, du savon et de la pâte à dents soient fournis aux personnes migrant∙e∙s en centre de détention. Encore aujourd’hui, ce sont eux, les autres, qui définissent les objectifs et les dimensions de la carte, à partir de l’horizon visible depuis leur table de travail, recevant plus de financement et de nouveaux projets, en bref, vivant mieux chaque jour. En pleine pandémie, nous, de notre côté, continuons à travailler. La persécution et les déportations se poursuivent et la contagion augmente dans les centres de détention. Aux États-Unis du moins, ce sont les personnes afro-américaines et latinxs qui meurent le plus, et les femmes sans papier sont les plus affectées. Malgré cela, on voit des choses presque invraisemblables dans les « politiques migratoires » qui vont jusqu’à être contraires aux droits humains. On retrouve ces éléments non seulement dans les politiques publiques, mais aussi dans des initiatives culturelles, sans oublier dans l’expérience émotionnelle apportée par le « complexe industriel du sauveur blanc » [12] provenant de la classe moyenne qui se déplace des États-Unis, du Canada ou de l’Europe vers le Mexique. Et bien sûr, on les retrouve dans l’extractivisme épistémologique exercé par le milieu universitaire et les « migrantologues ». Aucune occasion n’est ratée pour renforcer l’échafaudage du système-monde patriarcal, capitaliste et colonial. Photographie: @LAYqanunayawar Traduction par Marie Bordeleau.Notes: [1] Rivera, Angy (2013). « Migration is not beautiful », en ligne : https://www.nysylc.org/askangy/no-migration-is-not-beautiful [2] « El hablar no se limita al acto de emitir palabras, sino de poder existir. Cuando hablamos del derecho a una existencia digna, a la voz, estamos hablando del locus social, de cómo este lugar impuesto dificulta la posibilidad de trascendencia ». [Traduction libre]; Ribeiro, Djamila (2017). O que é lugar de fala? Belo Horizonte : Editora Letramento. [3] Illich, Ivan. « Al diablo con las buenas intenciones ». Discours de Ivan Illich devant la CIASP (Conference on InterAmerican Student Projects) à Cuernavaca, Morelos, Mexique, en ligne : http://www.ivanillich.org.mx/buenas.pdf [4] Pew Research Center (2019). « Key findings about U.S. immigrants », en ligne : https://www.pewresearch.org/fact-tank/2019/06/17/key-findings-about-u-s-immigrants/?fbclid=IwAR0fKAzidDsg1vj1zojKBdoxs3fgxx5VkfI-iTRfL6wO3VZM-LNfStN_Odc [5] IAMR (2013). « International Assembly of Migrants and Refugees », en ligne : https://youtu.be/IL_S4wFroMk [6] Marx, Karl (1875). Le Capital, Traduction originale de M.J. Roy, Paris : Maurice Lachatre et Cie. [7] Convocatoria al Primer Encuentro Campesino Mesoamericano, citée dans Bartra, Armando (2004). « Mesoamericanos, recalentando una identidad colectiva » en Ceceña, Ana Esther (compiladora), Hegemonías y Emancipaciones en el siglo XXI (p. 61-70). Buenos Aires: CLACSO, p.61 [8] Bartra, Armando (2004). Op. cit, p.63. [9] Comité Invisible (2015). « À nos amis. La fabrique éditions », p.18, en ligne : https://issuu.com/bozines/docs/a_nos_amis?fbclid=IwAR0vdsHKaxA6RATBUBYAK5_0bjbDB_WPdPhpqa40zUYAjH_gFOBWOu1zAWs [10] Le DREAM Act (Development, Relief, and Education for Alien Minors, Développement, secours et éducation pour les mineurs étrangers) est un projet de loi proposé en 2001, mais jamais adopté, qui visait à régulariser la situation des personnes migrantes fréquentant une université ou s'enrôlant dans les forces armées. [11] DACA (Deferred Action for Children Arrivals, Action différée pour les arrivées d’enfance) est un programme fondé en 2012 par Barack Obama afin de fournir des garanties et droits temporaires pour travailler, étudier et vivre aux États-Unis pour les migrant.e.s arrivé.e.s dans le pays alors qu’ils et elles étaient mineurs. [12] The Atlantic (2012). « The White-Savoir Industrial Complex », en ligne : https://www.theatlantic.com/international/archive/2012/03/the-white-savior-industrial-complex/254843/ abc