Note [1] Aylan, trois ans, son frère Galip, cinq ans, ainsi que leur mère, ont perdu la vie en 2015 dans les eaux de la Méditerranée alors qu’ils tentaient de fuir de l’horrible guerre syrienne. La photo de l’enfant noyé a été prise par le journaliste turc Nilufer Demir, de l’agence Reuters. Elle a parcouru la planète et a frappé les cœurs. Le roman de l’écrivaine états-unienne Harper Lee intitulé To kill a mocking bird (traduit en français par Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et paru en espagnol sous le titre Matar a un ruiseñor, soit « Tuer un rossignol, ndlr) dénonce la violence d’une société à travers l’histoire d’une enfant. Cette œuvre, très critiquée il y a un demi-siècle, est citée ici. Des milliers de personnes en Europe, aux États-Unis, au Canada et dans le monde entier ouvrent leur porte aux réfugié.e.s de la guerre, aux communautés déplacées par le pillage et la dépossession de leur territoire et par la pauvreté, devançant les décisions que les gouvernements ne finissent pas par prendre pour faire face au drame que représentent les migrations. abc
Note [1] Aylan, trois ans, son frère Galip, cinq ans, ainsi que leur mère, ont perdu la vie en 2015 dans les eaux de la Méditerranée alors qu’ils tentaient de fuir de l’horrible guerre syrienne. La photo de l’enfant noyé a été prise par le journaliste turc Nilufer Demir, de l’agence Reuters. Elle a parcouru la planète et a frappé les cœurs. Le roman de l’écrivaine états-unienne Harper Lee intitulé To kill a mocking bird (traduit en français par Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et paru en espagnol sous le titre Matar a un ruiseñor, soit « Tuer un rossignol, ndlr) dénonce la violence d’une société à travers l’histoire d’une enfant. Cette œuvre, très critiquée il y a un demi-siècle, est citée ici. Des milliers de personnes en Europe, aux États-Unis, au Canada et dans le monde entier ouvrent leur porte aux réfugié.e.s de la guerre, aux communautés déplacées par le pillage et la dépossession de leur territoire et par la pauvreté, devançant les décisions que les gouvernements ne finissent pas par prendre pour faire face au drame que représentent les migrations. abc



- Le déplacement des populations autochtones mayas et autres vers les nouveaux marchés du travail précaire liés au tourisme à Cancún et à la Riviera Maya.
- L’ouverture des territoires pour le tourisme : gériatrique (Canada), de fête (vacanciers de la relâche), maritime (bateaux privés du sud des États-Unis), au pouvoir d’achat élevé (Chine, Russie)
- De nouvelles populations migrantes hautement qualifiées (mobilité nationale et migration provenant de la Chine, l’Inde, la Russie, la Turquie), attirées par les conditions de travail ou liées aux mégaprojets.
- La rétention des sans-papiers dans des emplois précaires et temporaires : population cubaine dans l’entretien ménager à Tapachula, personnes déplacées racialisées (Haïti, Honduras, Afrique) comme journaliers de Sembrando Vida [11].
- La militarisation de la frontière sud par le déploiement de la nouvelle Garde nationale afin d’assurer le contrôle des migrations, avec des soldats provenant de différentes régions du pays.
Notes: [1] Garfield, Simon (2012). En el mapa. De cómo el mundo adquirió su aspecto. México : Editorial Taurus. [2] Montoya Arango, Vladimir (2007). « El mapa de lo invisible. Silencios y gramática del poder en la cartografía », Universitas Humanística, janvier-juin, p. 155-179, en ligne : www.redalyc.org/articulo.oa?id=79106309. [3] Dussel, Enrique (1993). 1492. El encubrimiento del otro: hacia el origen del mito de la modernidad. Madrid : Editorial Nueva Utopía. [4] On prévoit un horizon de cinq ans pour la mise en œuvre des cinq mégaprojets : une centrale électrique à Puerto Cortés (Honduras); l’interconnexion du réseau électrique entre l’Amérique centrale et le Mexique; un réseau routier à la frontière entre le Guatemala et le Mexique; un gazoduc de 940 kilomètres de San Pedro Sula (Honduras) au Mexique; et l’extension du train maya vers l’Amérique centrale. [5] El CEO (2019). “México invertirá 100 mdd en Centroamérica para extender el programa “Sembrando Vida””, 24 de junio 2019. En ligne: https://elceo.com/politica/mexico-invertira-100-mdd-en-centroamerica-para-extender-el-programa-sembrando-vida/ [6] Schweitzer, Alejandro, Silivia Valiente, Noemí Fratini, y Pablo Godoy (2014). “Dinámica geopolítica y conflictividad socioterritorial: una aproximación desde la cartografía social y los talleres pedagógicos”. En A. Dorfman, C.L.P Sánchez, S.Y.F Moreno (orgs.), Planes Geoestratégicos, Migrações e Deslocamentos Forcados no Continente Americano (p. 301-320). IGEO/UFRGS. Porto Alegre: Ed. Letra1. [7] Je travaille à l’élaboration d’une telle carte dans le cadre de mon projet de recherche « Nuevos Sures de México : fronteras, megaproyectos e (in)movilidades », dans laquelle l’ampleur et les chevauchements entre mégaprojets et frontières sont mis en relief afin de comprendre de quelles façons ils affectent les (im)mobilités. [8] Geocomunes (2019). “Geovisualizador de megaproyectos en la Península de Yucatán”. En ligne: http://geocomunes.org/Visualizadores/PeninsulaYucatan/ [9] Flores, Adrián, Yannick Deniau, y Sergio Prieto. “El Tren Maya. Un nuevo proyecto de articulación territorial en la Península de Yucatán”. En ligne: http://geocomunes.org/Visualizadores/PeninsulaYucatan/ [10] Fernández Rodríguez de Liévana, Gema; y Pablo Pampa (2013). ¿Qué hacemos con las fronteras? Madrid: Ediciones Akal. [11] Choy, Jorge y Sergio Prieto Díaz (2019). “El racismo no es broma: políticas públicas ante la migración”. En ligne: https://www.contralinea.com.mx/archivo-revista/2019/09/12/el-racismo-no-es-broma-politicas-publicas-ante-la-migracion/abc
- La chose la plus importante pour un peuple, ce sont les personnes qui le composent.
- L’opinion des habitant.e.s doit être respectée avant l’opinion des sociétés extractives.
- Les coutumes, les traditions et l’économie des communautés doivent être respectées.
- Le gouvernement canadien devrait ne recommander que des entreprises respectueuses des communautés, de leur mode de vie et de leurs ambitions, en commençant par respecter le résultat des consultations communautaires.
Notes: [1] La roya du café est une maladie produite par un champignon qui affecte de façon drastique les plants de café. Selon le Dr Francisco Anzueto Rodríguez, chercheur pour l’Association nationale du café du Guatemala, bien que la roya soit apparue au Guatemala dans les années 1970, c’est en 2010 que l’ampleur de ses effets s’est davantage faire sentir, se traduisant par des pertes importantes quant à la production des grains de café. Les impacts les plus importants ont été observés entre 2012 et 2014 dans les régions du sud-est, du nord-est et de Huehuetenango, des régions caféicultrices qui comptaient également un nombre important de permis miniers. Les pertes totales associées à la roya à l’échelle nationale entre 2010 et 2014 sont estimées à 80 000 tonnes de café et plus de 100 000 emplois. Anzueto Rodriguez, Francisco. « La roya del café en Guatemala », Entremundos, en ligne : http://www.entremundos.org/revista/economia/la-roya-del-cafe-en-guatemala/. [2] Larios, Roxana (2013). « Roya del café se propaga a nuevas áreas », Prensa Libre, 26 septembre 2013, en ligne : https://www.prensalibre.com/economia/roya-cafe-propaga-nuevas-areas_0_1000099988-html/ [3] Observatorio de Conflictos Mineros de América Latina, « La Consulta Popular : Mecanismo importante de expresión popular y clara expresión de un régimen democrático », en ligne : https://www.ocmal.org/la-consulta-popular-mecanismo-importante-de-expresion-popular-y-clara-expresion-de-un-regimen-democratico/ [4] Mycoffeebox.com définit chacun des critères de qualité du café qui sont évalués lors de la dégustation.abc
Notes [1] Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Refugiados (2019). Refugiados y migrantes de Venezuela superan los cuatro millones : ACNUR y OIM, 7 juin 2019, en ligne : https://www.acnur.org/noticias/press/2019/6/5cfa5eb64/refugiados-y-migrantes-de-venezuela-superan-los-cuatro-millones-acnur-y.html [2] Noticias Canal RCN (2019). « Más de 200 venezolanos fueron asesinados en Colombia entre enero y julio », 24 août 2019, en ligne : https://noticias.canalrcn.com/nacional/mas-de-200-venezolanos-fueron-asesinados-en-colombia-entre-enero-y-julio-346168 [3] El Mostrador Braga (2019). « Ser mujer migrante en Chile : discriminación racial, cosificación sexual y violencia económica », 6 août 2019, en ligne : https://www.elmostrador.cl/braga/destacados-braga/2019/08/06/ser-mujer-migrante-en-chile-discriminacion-racial-cosificacion-sexual-y-violencia-economica/ [4] Même si les Vénézuélien.ne.s sont parmi les populations déplacées les plus nombreuses au monde, le Venezuela ne fait pas partie des cinq pays se trouvant en tête (les « top 5 ») de la classification de l’ACNUR : le cas des Vénézuélien.ne.s qui fuient leur pays n’est pas interprété dans le cadre du système international d’asile (voir : https://www.nytimes.com/es/2019/06/20/migracion-acnur-venezuela/, ndlr). abc
Notes [1] Ce texte est le fruit d’une collaboration entre Caminando et le Journal des Alternatives. Il a également été publié dans l’édition de novembre 2019 du Journal des Alternatives : https://journal.alternatives.ca/Dix-ans-apres-le-coup-d-Etat-le-Honduras-force-a-migrer [2] Reporters sans frontières (2016). « Honduras : le journaliste Félix Molina échappe miraculeusement à une tentative d’assassinat », 3 mai, en ligne : https://rsf.org/fr/actualites/honduras-le-journaliste-felix-molina-echappe-miraculeusement-une-tentative-dassassinat [3] Rivero, Maria Isabel (2016). « Honduras, uno de los países más peligrosos para los defensores de derechos humanos – Advierten expertos ». OEA, 19 août, en ligne : http://www.oas.org/es/cidh/prensa/comunicados/2016/118.asp [4] RFI (2019). « Honduras: asesinato de un periodista, el 79º desde 2001 », 1er septembre, en ligne : http://www.rfi.fr/es/americas/20190901-honduras-otro-asesinato-de-un-periodista-el-79-desde-2001 [5] Tiempo digital (2016). « Madre de Berta Cáceres envía carta a organismos que financiaron Agua Zarca », 22 octobre, en ligne : https://tiempo.hn/berta-caceres-agua-zarca/ [6] https://www.ocmal.org/honduras-mas-del-70-de-su-territorio-podria-estar-sujeto-a-concesion-de-la-actividad-minera/ [7] OXFAM (2017). Territorios en riesgo. Mineria, tierra y agua en Honduras, en ligne : https://cng-cdn.oxfam.org/honduras.oxfam.org/s3fs-public/file_attachments/Territorios%20en%20Riesgo%20-%20Miner%C3%ADa,%20tierra%20y%20agua%20en%20Honduras.pdf [8] OEA (2017). « Comunicado de la Secretaría General de la OEA respecto a las recientes elecciones presidenciales en Honduras », 6 décembre, en ligne : https://www.oas.org/es/centro_noticias/comunicado_prensa.asp?sCodigo=C-090/17 [9] « Tony » Hernandez, frère du président du Honduras, a été reconnu coupable de trafic de cocaïne le 18 octobre 2019. En ligne : http://www.rfi.fr/ameriques/20191019-frere-president-honduras-reconnu-coupable-trafic-drogue-tony-hernandez [10] Langlois, Serge (2018). Lettre à Justin Trudeau, Développement et Paix, 20 décembre, en ligne : https://www.devp.org/sites/www.devp.org/files/IMCE/files/articles/lettre_pmtrudeau_migrationcaravan-fr.pdfabc
Notes: [1] Agence des Nations Unies pour les réfugiés (2019). Situation au Venezuela, en ligne : https://www.unhcr.org/fr/situation-au-venezuela.html (voir aussi l’article de Wirmelis Villalobos, dans le présent numéro. ndlr) [2] Le qualificatif « bolivarien » est employé pour référer spécifiquement aux vagues migratoires ayant débuté avec la période chaviste, soit de 1998 à nos jours. [3] Revenu national principalement basé sur l’exploitation et l’exportation du pétrole. [4] Organisation internationale pour les migrations (2019). Migrant and refugee venezuelan crisis. OIM regional response overview, juillet, en ligne : https://www.iom.int/sites/default/files/situation_reports/file/venitrep-iom_regionalresponseoverview-july2019.pdf . [5] Notamment, l’extraction aurifère illégale dans l’État de Bolivar. Voir Pené-Annette, Anne (2016). « La relance de l’extraction minière dans la Guyane vénézuélienne ? », IdéAS, Automne 2016/Hiver 2017, p.1-15 [6] Médicos por la Salud (2018). Encuesta nacional de hospitales, novembre, en ligne : https://docs.wixstatic.com/ugd/0f3ae5_3276afefd2674842b2b5b208ec952108.pdf [7] Hernández T. et Ortiz Gómez Y. (2011). « La migración de médicos en Venezuela », Revista Panamericana Salud Publica, 30 (2), p.177–181. Organisation panaméricaine de la santé (2018). Respuesta de la OPS para mantener una agenda eficaz de cooperación técnica en Venezuela y en los Estados miembros vecinos, 20 juin, en ligne : http://iris.paho.org/xmlui/bitstream/handle/123456789/49487/CE162-INF-22-s.pdf?sequence=2&isAllowed=y [8] Le Venezuela affiche le taux le plus élevé à l’échelle sud-américaine : 80,9 accouchements sur 1000 impliquent une adolescente de 15 à 19 ans. La moyenne sud-américaine est de 60. Voir Organisation panaméricaine de la santé (2018). Acelerar el progreso hacia la reducción del embarazo en la adolescencia en América Latina y el Caribe, en ligne : https://lac.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/ESP-EMBARAZO-ADOLES-14febrero%20FINAL_5.PDF [9] Chevalier, François (1993). L’Amérique latine de l’Indépendance à nos jours. Paris : Presses universitaires de France. [10] Quintero, Rodolfo (1972). « Antropologia del petroleo », Buenos Aires, Siglo XXI Editores. [11] Acción democrática, Comité de Organización Política Electoral Independiente et Unión Republicana Democrática.abc
Avant, dans la Vallée de la Roya, nous étions agriculteurs, infirmiers, avocats, professeurs, ouvriers. Nous étions impliqués dans notre travail, dans nos associations sportives, artistiques, culturelles, paysannes. Nous faisions vivre notre vallée, car nous nous sentions lui appartenir. Cette cohésion sociale nous a permis de nous mobiliser face à ce drame qu’est la migration. Nous n’étions pas militants « promigrants », mais nous le sommes devenus malgré nous, par l’acharnement judiciaire et la forte médiatisation de notre lutte. Notre vallée a été abandonnée par l’État français, sacrifiée pour la lutte contre la migration. Notre vallée servirait de frontière sans que l’État n’en assume les conséquences. Nous n’avions pas d’autre choix que de prendre la « cape » du militant promigrant, car pour nous il était impossible de garder l’intégrité de notre vallée sans redonner l’intégrité aux personnes exilées.
Grâce aux bénévoles et aux personnes réfugiées elles-mêmes, nous avons pu organiser l’accueil d’urgence de milliers de personnes. Un réel refuge où les personnes peuvent manger, dormir, se reposer, se faire soigner, mais aussi rire, apprendre et s’impliquer. Très vite, nous réalisons que la qualité de l’accueil ne repose pas sur le confort du lieu, mais sur la considération de la personne. C’est en traitant les personnes réfugiées à l’égal de soi, en les responsabilisant, et en les rendant essentielles au bon fonctionnement du lieu que l’accueil amorce l’insertion de ces personnes.
Nous avons développé le travail de la terre, par le maraîchage, l’aviculture, l’oléiculture, l’autoconstruction, pour nous permettre un fonctionnement autofinancé. Les personnes trouvent une place, un rôle. La ferme complantée d’oliviers, accrochée sur un pan de colline, loin de toute habitation, est un espace de rêve pour la première phase de reconstruction. Mais pour la seconde phase, celle de l’intégration, du lien social avec la population, pour les personnes désirant s’installer et construire leur avenir, la ferme est beaucoup trop isolée. Le besoin de lien social avec la population devient indispensable. Notre constat aboutit à une évidence : nous voulons créer un lieu non pas pour les réfugiés, mais avec les réfugiés, pour notre vallée, au cœur d’un village, afin d’éviter le communautarisme, et permettre la mixité entre les locaux et les personnes exclues de notre société (étrangères, précaires, en situation de handicap, etc.). Nous voulons créer une dynamique économique, territoriale et solidaire non pas seulement pour des personnes en situation de précarité, mais avec elles. Nous voulons prouver que les personnes en situation d’exclusion, quelles qu’elles soient, peuvent jouer un rôle clé dans la dynamisation de nos campagnes, et être garantes du lien social [5].
Photographie: Grand Forum sur l’hospitalité : de la théorie à la pratique. Par Loeiz Perreux, Les Ami.e.s de la Roya.Notes: [1] Site et programme du festival 2019 : https://passeursdhumanite.com/les-ami-e-s-de-la-roya/ [2] Nations unies. « Les réfugiés », en ligne : https://www.un.org/fr/sections/issues-depth/refugees/index.html [3] Il est illégal et inconstitutionnel en France de renvoyer une personne mineure non accompagnée. [4] Son histoire a été racontée dans Humains : la Roya est un fleuve, bande dessinée de baudoin & troubs publiée par L’Association en 2018. En voici un extrait : « Au début de notre rencontre Chamberlain ne parle pas. Il est prostré sur sa chaise. Son visage est un long discours. Viols, tortures, esclavage. Ensuite quand ses compagnons se sont exprimés, il dit ses rêves : ce serait bien si je pouvais faire du droit, pour défendre les hommes » (p. 37). [5] Cédric Herrou, président d’Emmaüs-Roya, « Cédric Herrou et son association DTC Défends ta citoyenneté lancent la première communauté Emmaüs paysanne de France », en ligne : https://defendstacitoyennete.fr/emmausroya Les passages en gras sont de nous.abc
Notas [1] Le masculin est ici employé volontairement. Bien qu’une place importante ait été accordée à l’inclusion et la participation politique des femmes dans les différentes strates du mouvement, les charges reliées à la représentation des communautés sont très largement assumées par des hommes. [2] Pour un constat similaire, voir Aquino Moreschi, Alejandra (2013). Des luttes Indiennes au rêve américain, Migrations de jeunes zapatistes aux États-Unis. Rennes : Presses Universitaires de Rennes. [3] Le système de charges (cargos) fait référence à la hiérarchie et l’organisation politique au sein des communautés autochtones, dans lesquelles les adultes occupent alternativement et pour une durée définie des fonctions politiques, religieuses et communautaires. [4] Cruz Salazar, Tania (2015). « Experimentando California. Cambio generacional entre tzeltales y choles de la selva chiapaneca », Cuicuilco, vol. 22, no. 62, p.217-239 Castillo Ramírez, Guillermo (2017). « Migración internacional y cambio en los poblados de origen », Revista mexicana de sociología, vol. 79, no. 3, p.515-542. [5] Le Buen vivir est un concept répandu parmi les peuples autochtones d’Amérique latine. Il implique l’idée d’une relation harmonieuse entre les êtres humains et la nature, tout en promouvant les réseaux d’entraide liés à la communauté et les principes de la production et de la redistribution collective des richesses. [6] Cruz Salazar, Tania (2015). op. cit., et Castillo Ramírez, Guillermo (2017). op. cit. [7] Informations tirées de plusieurs entretiens et de nombreuses discussions informelles. [8] Leonardo, entretien du 2 novembre 2017. Pour conserver l’anonymat de mes interlocuteurs, leurs prénoms ont été changés. [9] Rodrigo, entretien du 28 octobre 2017. [10] Voir à ce propos Aquino Moreschi, Alejandra (2012). « La migración de jóvenes zapatistas a Estados Unidos como desplazamiento geográfico, político y subjetivo », European Review of Latin American and Caribbean Studies, no. 92, p.3-22. [11] Ibid, p.5-7. [12] Information tirée d’une discussion avec Angelo, membre de la CIMICH, à propos de son propre parcours migratoire, et de celui de plusieurs de ses compagnons. [13] Marcelo, entretien du 20 octobre 2017.abc
Notes [1] Hickey, Daniel avec la collaboration de James de Finney (2019). Mayas du Guatemala et capitalisme sauvage 1978-2018. Saint Joseph du Lac : M Éditeur, p. 77. [2] Nazario, Sonia (2019). « Someone is always trying to kill you », The New York Times, 5 avril, en ligne : https://www.nytimes.com/interactive/2019/04/05/opinion/honduras-women-murders.html (Au sujet de la violence, de la corruption et des actions du Canada au Honduras et au Guatemala, voir aussi les articles de Félix Molina et de Grahame Russell, dans le présent numéro, ndlr) [3] Carrasco, Jorge (2018). « Caravana de migrantes : Bartolo Fuentes, el hombre al que Honduras señala como el promotor de la gran marcha a Estados Unidos », BBC News Mundo, 26 octobre, en ligne : https://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-45984242 [4] Arroyo, Lorena (2019). « Puede Guatemala, el país que más migrantes envía e EEUU, ser refugio de hondureños y salvadoreños ». Univision, 15 juin 2019, en ligne : https://www.univision.com/noticias/inmigracion/puede-guatemala-el-pais-que-mas-migrantes-envia-a-eeuu-ser-refugio-de-hondurenos-y-salvadorenos [5] Les remesas correspondent à la part des revenus gagnés à l’étranger que les migrant.e.s rapatrient dans leur pays d’origine. [6] Mirof, Nick et Kevin Sieff (2018). « Hunger, not violence, fuels Guatemalan migration surge, U.S. says », The Washington Post, 22 septembre, en ligne : https://www.washingtonpost.com/world/national-security/hunger-not-violence-fuels-guatemalan-migration-surge-us-says/2018/09/21/65c6a546-bdb3-11e8-be70-52bd11fe18af_story.html [7] Hickey et de Finney, p. 77. [8] Comisión para el esclarecimiento histórico (1999). Memoria del silencio, New York, Oficina de servicios para proyectos de las Naciones Unidas, vol.V, p. 21. [9] Amnesty International, Canada (2014). « Guatemala : Mining in Guatemala: Rights at Risk », amnesty.ca. Centre canadien pour le justice international (2014), “Tahoe resources,” ccji.ca. Hickey et de Finney, p. 107-110. [10] Musalo, Karen et Eunice Lee (2017). « Seeking a rational approach to a Regional Refugee Crisis : Lessons from the Summer 2014 Surge », Journal on Migration and Human Society, 5 (1), 137. [11] Isacson, Adam et al. (2014), « Mexico’s Other Border, Security, Migration and the Humanitarian Crisis », WOLA.org. Musalo et Lee, « Seeking a rational approach to a Regional Refugee Crisis :137-179. [12] Notimérica (2018). 19 novembre, en ligne : https://www.notimerica.com/economia/noticia-cuanto-dinero-aporta-eeuu-honduras-guatemala-ayudas-20181018210148.html.abc